Une cinquantaine de maisons ont été détruites suite à un violent incendie survenu hier au cœur d’un quartier populaire de Tananarive. Les dégâts matériels sont importants, aucune victime n’est à déplorer.
Situé au cœur de Tananarive, le quartier d’Ambohibarikely Anosibe a été la proie d’un important incendie ce mercredi 25 septembre en milieu de journée, vers 13 heures, heure locale. « Pendant près de deux heures, cinquante-trois habitations de commerçants ont été anéanties par les flammes », rapporte L’Express de Madagascar, sans faire état de victime ni blessé.
Après le passage du feu, ce quartier bondé, situé dans les environs du grand marché d’Anosibe, a pris l’allure d’un véritable champ de ruine où jonchait un amas de bois calcinés et de tôles froissés. L’embrasement a détruit plusieurs maisons en dur et des dizaines de cases en brique et en bois, qui servaient de dortoirs et de logements de fortune à des marchands ambulants, détaille encore L’Express de Madagascar.
L’incendie, dont l’origine est inconnue, a éclaté par un temps ensoleillé et chaud. « La cause de cette tragédie n’a pas encore été déterminée. Quelques habitations étaient déjà la proie des flammes lorsque l’alerte a été donnée », raconte un habitant d’Ambohibarikely Anosibe.
A l’entendre, les maisons détruites étaient pour la plupart occupées par des locataires. De nombreuses familles ont ainsi tout perdu alors que l’incendie s’est propagé à une vitesse folle. « Elles vivent de deux à cinq dans chaque case. Bon nombre d’entre elles ne font qu’y passer la nuit », ajoute cet habitant, qui affirme avoir subi un lourd préjudice estimé un million d’ariary (360 euros).
Les sapeurs-pompiers sont intervenus sur place mais ils ont eu fort à faire pour combattre le feu. Premier problème rencontré par les soldats du feu : le lieu du sinistre se situait sur une zone difficile d’accès, « à environ 200 mètres de la route » et « il leur a fallu dérouler un long dévidoir », ce qui a affaibli le débit de l’eau au bout des lances, explique L’Express de Madagascar. De plus, les habitants impatients n’ont pas facilité la tâche des pompiers.
« Les interventions sont difficiles lorsque le fokonolona (population, ndlr) s’en mêle. Tandis que les uns se permettaient de donner des ordres aux éléments, les autres étaient arrivés jusqu’à tenter de nous arracher les lances », se plaint un sapeur-pompier de deuxième classe.
Selon L’Express de Madagascar, le sinistre a été circonscrit au bout de deux heures plus tard, soit vers 15 heures de l’après-midi. « Au total, un peu plus de 300 sinistrés sont répertoriés. Les sans-abris sont accueillis dans les locaux du fokontany et dans des tentes », affirme l’adjoint du chef fokontany d’Ambohibarikely.