Les premières gouttes du pétrole comorien seront extraites et commercialisées d’ici 2018, selon la société Discover Exploration Plc, qui dispose de trois sites pétroliers offshore au large de l’archipel.
Le pétrole comorien est loin d’être une utopie et devrait sortir de terre dès 2018. Longtemps annoncé, le chantier pétrolier des Comores devrait enfin pouvoir démarrer avant la fin de l’année 2013. C’est ce qui ressort d’un entretien exclusif accordé au site Afrik.com par la société Dicover Exploration Plc basée à Londres.
Alexander Mollinger, directeur commercial de l’entreprise londonienne, a déclaré qu’il existe bel et bien du pétrole aux Comores, mais la quantité n’est peut-être pas « supérieure au stock du Qatar », contrairement à ce qu’avaient affirmé à maintes reprises les autorités comoriennes.
Toutefois, la réserve en pétrole dans le sous-sol comorien serait largement suffisante pour sortir le pays de la pauvreté, précise le site d’informations Afrik.com. Il s’agit principalement des sites offshore situés dans l’ouest de l’archipel.
Une manne pétrolière qui a conduit le mois dernier à la signature d’un « contrat gazier et pétrolier » entre l’Etat comorien et des sociétés étrangères, dont Dicover Exploration Plc, via sa filiale Discover Exploration Comoros B.V. « Ce contrat vise les blocs A, B, et C, représentant une superficie de près de 18 000 km², qui se situent dans les eaux très profondes de la partie ouest des Comores, limitrophes au Mozambique », explique Alexander Mollinger dans son interview à Afrik.com.
Ledit contrat est actuellement examiné à l’Assemblée nationale comorienne et sera mis en œuvre lorsqu’il obtient le feu vert des parlementaires. Une fois cette étape franchie, « nous entamerons un programme d’exploitation approfondi aux larges des mers comoriennes. Pendant les premières années, nous effectuerons des études sismiques. Ensuite, nous procéderons à un ou plusieurs forages pour confirmer ou infirmer la présence d’hydrocarbures », souligne le responsable du géant pétrolier britannique.
Interrogé pour savoir combien de temps faut-il encore attendre avant de procéder à l’extraction des premières gouttes de l’or noir comorien ainsi que sa commercialisation, Alexander Mollinger répond : « Une opération pareille nécessite d’importants investissements à très haut risque et sur de nombreuses années, d’autant plus dans une zone inexplorée comme les Comores. La première production, et donc les premiers revenus pour le pays, sont prévus pour 2018 ».
Implantée aux Comores depuis 2012, Discover Exploration Plc pense pouvoir lancer les travaux d’exploration dès cette année. « Nous attendons l’approbation de notre CPP (contrat, ndlr) par l’Assemblée nationale pour commencer nos travaux d’exploration dans les blocs A, B, et C, et espérons pouvoir commencer avant la fin de l’année. Depuis 2012, nous avons des bureaux à Moroni (capitale comorienne, ndlr) et un représentant sur place, ainsi que quelques employés. Nous sommes en communication étroite avec le bureau géologique des Comores, l’organisme mandaté par l’Etat comorien pour gérer le secteur pétrolier, afin de préparer au mieux notre campagne d’exploration », conclut le directeur commercial de l’entreprise londonienne.