Dans sa première interview accordée à une revue jésuite italienne, le pape François a donné son point de vue sur plusieurs sujets d’actualité, dont le divorce, l’homosexualité, l’avortement,...
Le pape François a accordé à Civilta Cattolica sa toute première interview, publiée ce jeudi 19 septembre 2013, soit six mois jour pour jour après son intronisation le 19 mars dernier. Dans ce long entretien, il a laissé entendre son opinion concernant plusieurs sujets d’actualité.
Le pape a ainsi appelé l’Eglise à « accompagner » les homosexuels et divorcés « avec miséricorde » et à les traiter « à partir de leurs conditions » de vie réelle. Le même appel a été lancé à propos de l’épineuse question de l’avortement.
Par exemple, si une femme a avorté, et son acte lui « pèse énormément » et « elle est sincèrement repentante », elle doit être pardonnée, a expliqué le souverain pontife, qui semble vouloir faire bouger les lignes et rompre avec le traitement conservateur dont faisaient l’objet ces catégories de fidèles.
« Le confessionnal n’est pas une salle de tortures mais le lieu de la miséricorde », a insisté le pape François, dans cette interview diffusée par quinze autres revues jésuites dans le monde.
Il a ajouté également que l’Eglise « ne pouvait insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’usage des méthodes contraceptives. Je n’ai pas beaucoup parlé de ces choses, et cela m’a été reproché. Quand on en parle, il faut en parler dans un certain contexte ». « Nous devons annoncer l’Evangile sur toutes les routes, en annonçant la Bonne nouvelle du Royaume, et en soignant, également avec notre prédication, tout type de maladie et de blessure », a-t-il poursuivi.
Evoquant sa propre orientation politique, le numéro un du Vatican a confié qu’il n’a « jamais été de droite », mais a reconnu que sa « manière autoritaire de prendre des décisions lui avait créé des problèmes », notamment lorsqu’il occupait dans sa jeunesse le poste de chef provincial chez les jésuites à Buenos Aires. Agé seulement de 36 ans, il devait à l’époque agir avec fermeté. « Il s’agissait d’affronter des questions difficiles, et je prenais mes décisions de manière brusque et personnelle », s’est justifié le pape François, dans des propos rapportés par le site 20 Minutes.