Au lendemain de l’initiative de Poutine qui va dans le sens d’une résolution par voie diplomatique, Hollande et Obama maintiennent la pression sur le régime syrien.
La proposition de Poutine de placer l’arsenal chimique syrien sous surveillance internationale ne rassure pas la France et les Etats-Unis.
François Hollande a annoncé ce jour que « Paris restera mobilisé ». A l’issue d’un conseil restreint de défense, le président français a annoncé que « Paris restera mobilisé » pour "sanctionner l’usage d’armes chimiques par le régime syrien".
La France va ainsi "explorer toutes les voies au Conseil de sécurité" de l’ONU pour un "contrôle effectif et vérifiable" des armes chimiques "par le régime syrien et le dissuader de recommencer", annonce le communiqué, comme le rapporte europe1. Le porte parole du gouvernement et non moins ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, va même plus loin en affirmant « L’option militaire est bel et bien envisagée, il ne s’agit pas d’une menace hypothétique ».
Même son de cloche à Washington où Obama a tenu à préciser la raison du
report du vote du congrès. Le président américain d’affirmer que la proposition russe « est encourageante » mais qu’il est « trop tôt pour dire si cette offre aboutira", note le journal le monde.
De son côté, Pékin accueille avec réserve le projet français sur la Syrie en annonçant « La Chine soutient le rôle important que le Conseil de sécurité a à jouer sur les questions de paix et de sécurité mondiales et entend rester en contact avec toutes les parties lors des prochaines étapes au Conseil de sécurité".
En Syrie, après avoir réussi à éloigner la perspective de frappes, Bachar El-Assad fête ce jour son anniversaire. Pour souffler ses 48 bougies, le régime appelle ses partisans à un cortège en voiture du quartier de Mazzé au centre ville.
De son côté, dans son dernier rapport, la Commission d’enquête mandatée par l’ONU sur les crimes contre les droits de l’Homme en Syrie dénonce des « crimes contre l’humanité » commis par les forces gouvernementales et des « crimes de guerre » commis par l’opposition armée.