Selon l’INSEE, au premier semestre 2013, 190 000 touristes ont visité La Réunion. Ce niveau est proche de 2009 mais en retrait de 10 % par rapport au 1er semestre 2012.
Fréquentation touristique au 1er semestre 2013 : Un début d’année en recul de 10 % (INSEE)
Cette baisse de la fréquentation résulte en partie de la crise économique en France. Elle affecte La Réunion, dont la Métropole demeure le principal marché émetteur en matière touristique. Les deux tiers de la baisse de fréquentation au 1er semestre sont d’ailleurs imputables aux voyageurs en provenance de métropolitaine (- 14 000 sur - 21 000).
Le recul de la fréquentation a sans doute été renforcé par deux autres facteurs : d’une part, les attaques de requins qui ont fait l’objet d’une large couverture médiatique nationale ; d’autre part, la fermeture de plusieurs dessertes aériennes directes en 2012 en provenance de province, mais aussi de l’Océanie.
Les visiteurs en provenance du reste du continent européen ou de la zone océan Indien sont en revanche plus nombreux, avec une hausse de respectivement + 13 % et + 7 %.
Le tourisme d’affaires baisse de 15 % Le tourisme d’affaires est le plus touché : - 15 % par rapport au 1er semestre 2012. Environ 18 000 personnes sont venues pour affaires.
Les autres entrées touristiques diminuent également. Les touristes d’agrément, venus principalement pour visiter l’île, sont en recul de 10 % et repassent en dessous de la barre des 70 000 visiteurs, proche du niveau de dans la famille ou chez des amis) baisse aussi (- 11 %). Il représente toujours la moitié des arrivées au 1er semestre.
Seuls les visiteurs voyageant pour un autre motif (sport, formation, santé, etc.), très minoritaires, sont venus plus nombreux qu’en 2012. L’hébergement à l’hôtel est particulièrement touché Conséquence de la diminution du nombre de touristes, la fréquentation des hôtels ou résidences de tourisme baisse de 17 %. La location meublée résiste un peu mieux, mais elle est en léger recul pour la première fois depuis 2008 (- 3 %).
Avec le recul du tourisme affinitaire, l’hébergement chez la famille ou les amis diminue également de 16 %. A contrario, les touristes sont plus nombreux à avoir choisi cette année un autre mode d’hébergement marchand, notamment le gîte rural ou la chambre d’hôtes (+ 36 %).
Des séjours un peu plus courts Les touristes ont séjourné en moyenne 16,5 jours sur l’île, soit une demi-journée de moins qu’au 1er semestre 2012. De même, les séjours à l’hôtel ont été un peu plus courts : 6,2 jours contre 6,6 jours au premier semestre 2012.
Conséquence de la baisse de fréquentation, le montant des dépenses totales des visiteurs diminue de 8 % et s’établit à 141 millions d’euros. Néanmoins, l’impact de la crise n’est pas visible dans les dépenses individuelles des ménages (1 320 euros par séjour en moyenne).
Les postes de dépenses restent relativement stables, à l’exception de l’achat de cadeaux (+ 21 euros en moyenne) et de la restauration (+ 12 euros). Un quart du budget des touristes reste consacré à l’hébergement.