Lors de la manifestation contre la réforme des retraites organisée ce mardi, les ténors de la CGTR ont défilé ensemble. Mais les tensions semblent s’accentuer au sein de l’organisation syndicale.
La situation financière de la CGTR est délicate. Les comptes de 2010 affichent un déficit de 33 000 euros. Des dépenses très importantes que plusieurs membres de l’organisation syndicale ne parviennent à s’expliquer.
Cible de nombreuses critiques, le secrétaire général Ivan Hoarau balaye les accusations dont il fait l’objet et assure avoir fait preuve d’honnêteté durant ses différents mandats : "Aujourd’hui, les comptes 2010 ont été certifiés avec deux réserves mineures et les comptes 2011 ont été certifiés sans réserve. C’est la preuve que tout va bien et qu’à la CGTR on travaille sérieusement et qu’on a des dirigeants responsables".
Le paiement des salariés de la CGTR est également au coeur des débats. Pour régler l’intégralité des salaires, le syndicat aurait fait appelle à la société Grands Travaux Océan Indien (GTOI), une entreprise de construction basée au Port.
Si Jacky Balmine de la CGTR-BTP admet des "difficultés au sein de l’entreprise à un moment", il nie en bloc ces allégations et demande à ses détracteurs d’avancer des preuves des supposées malversations.