L’herbe de la Pampa, une plante invasive originaire d’Amérique du Sud, s’est adaptée au climat de La Réunion et menace maintenant les espèces endémiques de l’île.
A La Réunion, l’herbe de la Pampa est une plante qui ravage la végétation de l’île et met les espèces endémiques en danger. Elle se propage et s’en débarrasser est loin d’être facile.
Dans la forêt de Cryptomérias de la Plaine des Merles, les pieds d’herbes de la Pampa se multiplient. Des plantes qui peuvent attendre jusqu’à 4 mètres de hauteur. Et qui, pour être éliminée doivent être déterrées à la pioche, isolée, puis brûlées. Il faut ensuite inspecter la terre pour retirer les racines et éviter ainsi la repousse.
Cette espèce est une menace pour l’environnement car elle étouffe les plantes endémiques fragiles de l’île. Il s’agit aussi d’un véritable combustible naturel favorisant la propagation des incendies et d’un habitat apprécié des rongeurs.
Pour l’Organisation nationale des forêts, son éradication est primordiale, ce qui représente un véritable investissement car celle-ci ne peut pas être mécanisée. Déjà à Salazie, ce sont 100.000 euros qui ont été consacrés à la lutte contre la Pampa sur 5 ans.
A noter que cette plante se retrouve aussi chez les particuliers. Pour inciter les Réunionnais à participer à cette lutte même chez eux, l’ONF propose d’éliminer l’herbe de la Pampa dans les jardins en échange de 5 plants de bois de couleur. Les pépinières ont aussi été prévenu des dangers et ont été informés afin qu’ils mettent plus cette espèce à la vente et qu’elle n soit pas utilisée dans des aménagements urbains.