La distribution d’eau se fait de manière inégale sur l’île. L’ouest sera irrigué en 2015 avec le chantier de basculement des eaux. Dans l’est, il reste encore de nombreux travaux pour raccorder le plus grand nombre.
La Réunion fait face actuellement à une pénurie d’eau. Selon le comité Sécheresse, "les trois derniers mois (mai, juin, juillet 2013) ont été les plus secs depuis 50 ans". A plusieurs reprises, les agriculteurs sont montés au créneau pour tirer la sonnette d’alarme. Leur productivité est fortement impacté par la sécheresse.
A Salazie, l’eau est partout. Elle permet de nombreuses cultures : chouchou, banane, tangor et même maïs. Mais avec le froid et la sécheresse de l’hiver, les dernières semaines étaient compliquées pour les agriculteurs.
"C’est surtout la variation de températures, 2 degrés la nuit, 17 la journée : pour le maraîchage c’est une variation de température trop importante. On a évité de trop planter en hiver parce qu’il n’y avait pas assez d’eau", explique Joël Ramin de l’association de défense des agriculteurs de Salazie.
L’ouest de l’île en revanche sera irrigué en 2015 grâce au chantier de basculement des eaux. Quant à la ville de Salazie, elle attend toujours un système d’irrigation pour l’ensemble de ses agriculteurs, mais il faut encore en trouver la source.
"Nous on ne peut pas être irrigué à partir de deux prises : la Rivière du Mât et la Rivière Fleur Jaune. C’est trop bas pour nous. Dans un premier temps, on a quantifié ce qu’il fallait pour les agriculteurs et là on est en train de travailler plus en amont pour pouvoir par la suite, irriguer nos parcelles", ajoute Joël Ramin.
Si l’avenir de la distribution en eau de Salazie est encore floue, d’autres projets sont en cours sur le département, notamment la connexion du Bras de Cilaos ou encore l’irrigation du nord et de l’est de l’île. Il s’agit maintenant d’une question de temps et d’argent pour que l’eau arrive à tous.
"Il y a suffisamment d’eau à l’île de La Réunion, il manque des infrastructures et des équipements nécessaires pour faire en sorte qu’on puisse acheminer les besoins de ces eaux : sur l’irrigation pour les agriculteurs, sur la zone économique pour les installations pour les entreprises qui sont là et pour la population avec l’installation de plus en plus d’habitations", indique Daniel Alamélou - vice-président du Conseil général, délégué à l’eau.
Selon les études départementales, les ressources en eau de La Réunion seraient d’1 000 200 000 mètres cubes. Seules 20% seraient aujourd’hui consommées.