Le dispositif de la défiscalisation sera maintenu pour les PME affichant un chiffre d’affaires en-dessous de 20 millions d’€. Au-dessus de ce seuil, 107 entreprises d’Outre-Mer vont expérimenter le crédit d’impôt.
Les discussions portant sur le projet de réforme de la défiscalisation se poursuivent à Paris. Victorin Lurel a souligné la nécessité de préserver ce dispositif pour garantir le développement des territoires ultramarins. Le Ministre des Outre-Mer a par ailleurs mis en avant l’efficacité de cet outil, indiquant qu’il n’y aura pas de changement pour le logement social.
Seules les entreprises verront le seuil de leur crédit d’impôt évoluer. Interrogé pour Antenne Réunion, Victorin Lurel a apporté des précisions sur ce projet de réforme : " Tous les arbitrages sont tombés. Le crédit d’impôt sera obligatoirement appliqué dès lors que le seuil des 20 millions d’euros sera franchi.
107 entreprises ultramarines sont concernées par cette mesure. Ces sociétés représentent près de 40% des investissements. Donc c’est un échantillon représentatif qui nous permettra après deux ans d’expérimentation de tirer des conclusions que nous espérons significatives".
A noter que la défisc’ sera maintenue pour les petites et moyennes entreprises affichant un chiffres d’affaires en-dessous de 20 millions d’euros.
Suite à la présentation de la réforme de la défiscalisation par le Ministre des Outre-Mer Victorin Lurel, la Présidente du Conseil Général, Nassimah Dindar, "se félicite que la mobilisation du Conseil Général aux côtés des chefs d’entreprise ait permis de maintenir à 20 millions d’euros le seuil du chiffre d’affaires pour les investissements productifs des PME, au lieu des 2 millions initialement annoncés".
« Nous regrettons bien évidemment cette réforme qui constitue un reniement d’une des promesses de campagne du Président de la République François Hollande, et alors que l’ensemble des élus et le monde économique demandaient un maintien de la défiscalisation en l’état. Mais nous sommes satisfaits de constater que notre mobilisation a porté ses fruits et fait reculer le Gouvernement qui privilégiait une logique budgétaire à celle du développement économique des Outre-mer et de leurs entreprises », a déclaré Nassimah Dindar.