Le préfet de La Réunion Jean-Luc Marx a pris ce jour un nouvel arrêté interdisant la baignade et certaines activités nautiques dans la bande des 300 mètres du littoral (sauf dans le lagon) jusqu’au 15 février 2014.
Arrêté préfectoral portant réglementation temporaire de la baignade et de certaines activités nautiques, applicable jusqu’au 15 février 2014
Ils attendaient la levée du dispositif mais mes surfeurs et bodyboardeurs devront patienter. Le préfet de La Réunion a pris ce jour un nouvel arrêté portant réglementation temporaire de la baignade et de certaines activités nautiques, applicable jusqu’au 15 février 2014.
La préfecture précise que cet arrêté entrera en vigueur le 2 octobre 2013, date à laquelle le précédent arrêté préfectoral (arrêté n°1390 du 26 juillet 2013) cessera de produire ses effets.
Cet arrêté, comme le précédent, a pour objectif d’interdire les activités les plus exposées au risque requin, dans la bande des 300 mètres du littoral du département de La Réunion, sauf dans le lagon et, en dehors du lagon, dans les espaces aménagés et les zones surveillées définies par arrêté municipal.
Champ de la mesure d’interdiction
Ce nouvel arrêté préfectoral s’inscrit dans le prolongement du précédent, auquel il
apporte des précisions relatives à la notion de baignade et aux activités interdites.
Les activités interdites sont les suivantes :
la baignade, y compris lorsqu’elle s’effectue à l’aide d’un équipement de type palmes, masque et tuba ;
- les activités nautiques utilisant la force motrice des vagues (surf, bodyboard,
bodysurf, longboard, paddleboard).
Pour les autres activités, la plus grande prudence est à nouveau recommandée à l’ensemble des pratiquants. Le risque « zéro » n’existe pas, y compris lorsque ces activités se pratiquent dans des zones surveillées.
Les mesures d’interdiction prévues par ce nouvel arrêté préfectoral ne sont pas exclusives de la prise ou de l’existence éventuelle d’arrêtés municipaux plus restrictifs.
Le préfet assure que le contexte rend nécessaire la reconduction de cette interdiction ?
"La reconduction de cette mesure temporaire d’interdiction s’avère incontournable dans un contexte de niveau élevé de risque", notamment caractérisé par :
- un nombre constant de signalements de requins à proximité des côtes du
département ;
- l’impossibilité de formuler des conclusions définitives issues des études en cours
(étude CHARC notamment) qui permettraient de revenir sur ce principe
d’interdiction ;
la nécessité de disposer des premiers résultats de certains projets en cours,
notamment :
le projet expérimental CAPREQUINS conduit par le Comité régional des
Pêches Maritimes de La Réunion, qui débutera dans les prochaines
semaines ;
la 2e phase du programme « ciguatéra », dont les modalités de mise en
oeuvre sont en cours de finalisation ;
l’approfondissement de l’évaluation du dispositif vigies-requins, au regard
des particularités de cette technique de sécurisation, par la réalisation
d’une étude pilote d’une durée de 3 mois recommandée par des experts
missionnés par l’administration centrale ;
le retour d’expérience sur les projets innovants initiés par certaines
communes en partenariat avec la collectivité régionale et l’Etat ;
l’étude sociologique sur les perceptions des usagers de la mer du risque
requin et la définition d’une stratégie de communication associée, qui
débutera à l’issue de l’attribution du marché.
Travail engagé avec les communes
Le Préfet souligne "la forte implication de l’ensemble des communes littorales dans la réduction du risque requin, et plus particulièrement leurs efforts en matière d’information et de sécurisation des lieux de pratique de la baignade ou d’activités nautiques : renforcement des moyens nautiques pour certaines, installation de filets de
protection pour d’autres, mise en place d’une signalétique spécifique pour la plupart".
Depuis la publication de l’arrêté préfectoral du 26 juillet 2013 et conformément aux
instructions du Préfet, plusieurs collectivités ont engagé une réflexion sur
l’harmonisation de leur réglementation de la pratique de la baignade et des activités
nautiques, en liaison avec les services de l’Etat, qui leur apportent un soutien technique et juridique (soutien de l’IFREMER en matière cartographique, accompagnement de la DMSOI dans le cadre de l’élaboration d’un plan de balisage).
Sensibilisation et information du public
Lorsque l’ensemble des informations en provenance des communes aura été collecté en Préfecture, une cartographie générale, à l’échelle départementale, des espaces aménagés et des zones surveillées, où la pratique de la baignade et des activités nautiques est possible, sera portée à la connaissance du public.
Cette cartographie sera notamment mise en ligne sur le site Internet dédié au risque
requin, qui sera ouvert à la consultation à compter du 1er octobre prochain à l’adresse
www.info-requin.re
En outre, un message de prudence relatif au risque requin est diffusé dans les avions par l’ensemble des compagnies aériennes qui desservent La Réunion. Ce message est le suivant : "Vous allez séjourner à La Réunion, haut lieu de la biodiversité, dont une grande partie du territoire est classée au Patrimoine mondial de l’humanité. Il est interdit d’y introduire tout végétal frais tel que bulbes, rhizomes, fleurs, légumes et fruits frais, ces produits pouvant constituer un risque sanitaire ou environnemental. Si vous en détenez, merci de vous présenter à la douane ou aux inspecteurs phytosanitaires. Tout ramassage de coraux et de coquillages est interdit sur l’ensemble du littoral. Les usagers de la mer doivent être vigilants face à la recrudescence des observations et des attaques de requins. La baignade et certaines activités nautiques sont réglementées, elles peuvent se pratiquer dans le lagon, les espaces aménagés et surveillés. Tout contrevenant est passible de sanctions".