Dans le cadre de la journée mondiale de la contraception, plusieurs actions sont prévues ce jeudi pour informer et sensibiliser le public.
La journée mondiale de la contraception qui se déroule chaque année le 26 septembre est l’occasion pour les acteurs sociaux et les professionnels de santé d’informer et sensibiliser la population sur les différents moyens de contraception et sur l’intérêt de leur usage.
Cette manifestation organisée dans plusieurs pays du monde est parrainée par de nombreuses organisations non-gouvernementales. Pour les acteurs qui prennent part à cet événement, l’objectif est de diffuser un message de prévention afin de réduire le nombre de grossesses non désirées.
Chaque année, à travers le monde, sont recensées près de 80 millions de grossesses non désirées. Selon les chiffres récoltés par les ONG, "un quart de ces IVG se termineraient par des avortements de fortune dans des conditions d’hygiène et de sécurité précaires, entrainant ainsi pas loin de 70 000 décès".
Si les pays du Sud sont particulièrement concernés par cette problématique, l’information autour de la contraception dans les pays dits "développés" reste elle aussi insuffisante, au regard du nombre important de grossesses non désirées.
La journée mondiale de la contraception s’adresse tout particulièrement aux jeunes publics. Et pour cause, selon les données des organismes de santé, "un quart des jeunes de 15 à 24 ans a sa première relation sexuelle sans contraception. En France, plus de 28 000 avortements ont lieu chez des filles de moins de 18 ans".
La Réunion n’échappe pas au phénomène. Selon une enquête menée par l’Observatoire régional de la Santé en 2011, 12% des interruptions volontaires de grossesses concernaient des mineures en 2010 et 25% des IVG pratiquées sur des mineures étaient des opérations "tardives".
Selon un professionnel de santé du CHU Félix Guyon, les moyens de contraception sont de plus en plus efficaces : "les échecs de la pilule sont de l’ordre de 1%, ceux du stérilet sont estimés à 3%". En ce qui concerne les préservatifs, seul moyen de se protéger des maladies sexuellement transmissibles, les échecs sont de l’ordre de 10%.
Ce jeudi, professionnels de santé et acteurs sociaux organiseront des actions ciblées en vue d’informer le public sur la contraception et son bon usage. L’occasion pour ces acteurs publics et privés de rappeler que le préservatif est aussi un moyen de contraception et qu’il demeure, à ce jour, le seul moyen de se protéger des maladies sexuellement transmissibles.