Depuis le début de l’année, une hausse des cas de coqueluche a été constatée par rapport à l’année 2012.
Selon les autorités sanitaires (Institut de Veille Sanitaire), "une augmentation du nombre de passages pour suspicion de coqueluche est observée dans les services d’urgences de la Réunion. Par ailleurs, les laboratoires hospitaliers de l’île rapportent une hausse des cas de coqueluche confirmés par PCR en 2013, par rapport à l’année 2012".
Surveillance hospitalière
Pour plus de précision : , le nombre de passages aux urgences pour des suspicions de coqueluche à la Réunion est en augmentation en 2013 par rapport aux années précédentes et ce, d’après le système de surveillance des urgences hospitalières OSCOUR.
Au total, "25 passages pour suspicion de coqueluche ont été enregistrés dans les services d’urgences de l’île entre le 1er janvier 2013 et le 1er septembre 2013, alors que sur l’année 2012, seuls 8 passages avaient été recensés".
L’Invs notre "une première vague en début d’année 2013, puis une deuxième vague depuis le mois de juin. Ces passages ont concerné principalement des enfants de moins de 1 an. Les investigations ont mis en évidence la présence de tousseurs adultes dans l’entourage des enfants malades".
Rappels sur la maladie
La coqueluche est une maladie bactérienne très contagieuse qui touche l’arbre respiratoire. Elle est responsable d’une toux et d’une dyspnée prolongées pouvant être graves voire létales chez les nourrissons. La transmission est interhumaine par voie aérienne via les gouttelettes infectées émises au cours de la toux ou d’éternuements.
Durant sa phase catarrhale initiale, la coqueluche est extrêmement contagieuse, le taux de cas secondaires pouvant atteindre 90 % chez les contacts familiaux non immuns. D’après les recommandations du Haut Conseil de Santé Publique, une toux évoluant depuis plus de 7 jours doit, devant les éléments suivants et en l’absence d’autre étiologie, faire évoquer le diagnostic de coqueluche :
Toux nocturne, insomniante avec des quintes évocatrices c’est-à-dire aboutissant à
une reprise inspiratoire difficile associée à :
un chant du coq ;
des vomissements ;
un accès de cyanose voire des apnées ;
ou une hyper lymphocytose depuis plus de 8 jours ; - La notion de contage avec une durée d’incubation compatible (7 à 21 jours).
Recommandations vaccinales
Il est recommandé une attention particulière concernant la vaccination contre la coqueluche, notamment chez les enfants et les adultes en âge de procréer