Des coups de feu ont éclaté ce matin dans le secteur de Roche Plate à Mafate sans faire de blessé. L’homme qui a été pris pour cible témoigne. Jean-René Hoareau a eu la peur de sa vie, il va porter plainte.
Selon Jean-René Hoareau, son voisin lui aurait tiré dessus en raison d’un problème de terrain. Ce mardi aux alentours de 8h30, trois coups de feu ont été tirés dans sa direction et ce Mafatais assure qu’il a évité le pire "de justesse". "J’ai eu très très peur" révèle Jean-René Hoareau encore sous le choc.
Alertés, les gendarmes de La Possession et du GPI sont rapidement intervenus après avoir été hélitreuillés dans le secteur de Roche Plate. Interpellé, le tireur présumé a été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de La Possession, il est actuellement entendu par les enquêteurs.
De son côté, Jean-René Hoareau affirme qu’il va porter plainte. Cet homme a vécu la peur de sa vie ce mardi. "Ce matin, je suis monté sur ma parcelle comme d’habitude (...). Et sur ce terrain où je me suis déjà fait voler plusieurs fois (j’ai deux plaintes déposées à la gendarmerie) , il y a quelqu’un qui a manifesté et qui a pris une arme à feu - je pense que c’est un calibre 12 à canon juxtaposé - et il nous a tiré dessus".
"J’ai cru prendre une balle dans le corps. J’ai eu comme un choc et je suis tombé, mon camarade a cru que j’étais blessé gravement (...) " raconte Jean-René Hoareau. Avant de poursuivre : "L’homme a tiré quatre fois et j’ai été obligé de me mettre dans un coin pour appeler la gendarmerie. Ils sont arrivés une demi-heure après et ils ont interpellé le tireur".
Dans ce conflit de voisinage, les deux hommes ont déjà eu des différends concernant le terrain sur lequel les coups de feu ont été tirés. Jean-René Hoareau explique : "Cet homme dit que mon terrain appartient à son grand-père et que je l’ai volé. (...) Mais là, je vais à la gendarmerie avec tous mes papiers enregistrés à l’ONF. (...) Avant, il a déjà mis des messages sur les arbres en disant que je n’étais pas sur mes terres".
Retrouvez dans la vidéo ci-jointe l’intégralité du témoignage de Jean-René Hoareau.