Deux ans et demi après les faits, l’auteur présumé d’un viol, fait face à sa victime. Pour Fabien comme pour Christina, les souvenirs sont vagues. Tous deux étaient alcoolisés à l’époque.
Plus de deux ans après les faits, Fabien N. se retrouve aux Assises. Le jeune majeur est dans le box des accusés, jugé pour le viol de Christina, âgée de 16 ans à l’époque et scolarisée au lycée Roland Garros.
Lors de cette première journée de procès, l’accusé a été amené à s’expliquer une nouvelle fois sur les événements survenus le 21 février 2011. Une journée durant laquelle Fabien a fait vivre le pire à l’adolescente, en marge d’une manifestation.
A la barre ce lundi, deux jeunes garçons ont livré leurs témoignages. Eux qui ont assisté à la scène insoutenable et n’ont pas secouru la victime seront prochainement convoqués devant le Tribunal Correctionnel et mis devant leurs responsabilités.
D’autres récits ont été entendus aujourd’hui : ceux d’un garçon qui a découvert Christina, à demie-nue, inconsciente, et étendue au sol, dans un immeuble désaffecté devenu un lieu de squat, situé à quelques mètres du lycée. Deux des amies de la victime se sont elles aussi exprimées.
Des versions changeantes, approximatives qui montrent que le temps a affecté les souvenirs. Deux ans et demi après les faits, certains détails échappent en effet aux témoins de cette affaire.
Ce qui est certain - les analyses pratiquées à l’époque l’ont prouvé - ce viol a eu lieu sur fond d’alcool. Fabien et Christina étaient tous deux en état d’ébriété ce jour-là. La victime avant d’être abusée avait eu un rapport consenti avec un jeune homme sur qui elle avait "flashé".
L’accusé qui a exprimé des regrets considère que l’alcool est à l’origine de son geste condamnable : "Si je n’avais pas bu, ce ne serait pas arrivé", a-t-il déclaré durant cette première journée d’audience.