Cible de plusieurs coups de feu ce mardi, l’exploitant mafatais Jean-René Hoareau témoigne. Un litige foncier serait à l’origine de ces tirs.
Il était aux environs de 8h30 ce mardi matin lorsque Jean-René Hoareau, exploitant installé sur l’ilet Roche Plate, a été la cible de plusieurs coups de feu. Ces faits se sont produits alors que le commerçant défrichait un terrain avec l’un des ses employés. Le Mafatais encore sous le choc a livré son témoignage, décrivant le cauchemar qu’il a vécu.
"Quatre coups de feu ont été tirés. En entendant le deuxième tir, je suis tombé au sol. L’espace d’un instant, j’ai cru que j’étais blessé mais c’était une branche de bois qui m’avait écorché. J’ai été obligé de me cacher derrière un rocher pour me protéger", a raconté ce gérant d’un gîte.
Jean-René Hoareau assure bien connaître l’auteur présumé des coups de feu. L’individu, qui a été placé en garde à vue à la gendarmerie de La Possession avant d’être relâché, aurait agi par vengeance. Un litige foncier oppose en effet les deux hommes. Selon le tireur présumé, Jean-René Hoareau exploite la parcelle qui appartient à son grand-père. Une parcelle qui aurait été volée.
Le commerçant certifie que ces accusations sont fausses. Ce mardi, Jean-René Hoarau s’est rendu à la gendarmerie (en hélicoptère) où il a présenté les documents qui attestent que la concession lui a été attribuée par l’Office National des Forêts. Le Mafatais a décrit ce mardi sa grande frayeur, expliquant que les balles "sont passées à un mètre au-dessus de sa tête".
L’exploitant mafatais de 47 ans qui a essuyé ces tirs se dit aujourd’hui très inquiet pour sa sécurité et celle de sa famille. Jean-René Hoareau a indiqué qu’il avait déposé plainte contre l’auteur présumé des coups de feu. Le tireur présumé devra se présenter au tribunal correctionnel de Saint-Denis le 18 janvier 2014.
Le capitaine Hugaunay Charles, adjoint à la compagnie de gendarmerie de Saint-Paul a apporté des informations supplémentaires sur ce différend : "le tireur a été identifié et il a reconnu les faits. Le litige porte sur le découpage d’une parcelle. Cette intervention a été délicate puisque toute opération des forces de l’ordre menée à Mafate nécessite le moyen de l’hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie." L’arme utilisée, un fusil de chasse, a été saisie. L’individu a été placé en garde à vue, relâché quelques heures plus tard et il sera convoqué au tribunal correctionnel au début de l’année 2014.