L’agression mortelle d’une Portoise ce jeudi porte à douze le nombre d’homicides volontaires depuis le début de l’année à La Réunion. C’est bien moins qu’en Guadeloupe où 37 meurtres ont déjà été commis.
La mère de famille qui a succombé ce jeudi 19 septembre à une agression à l’arme blanche est la douzième victime d’homicide volontaire depuis le début de l’année à La Réunion.
La moitié de ces meurtres concerne des violences intrafamilliales. Selon les données de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), trois hommes, deux femmes, et un enfant ont perdu la vie, tués par un membre de leur famille en 2012.
L’affaire du petit Mathéo avait elle aussi suscité beaucoup d’émotion. Le garçonnet de quatre ans avait été décapité et brûlé par son ti père.
Les faits divers sont très médiatisés sur l’île. Tout comme à Marseille. Cette médiatisation des faits peut donner un sentiment d’insécurité. Mais chose étonnante, les chiffres prouvent le contraire. Les données recueillies pour La Réunion sont en effet en dessous des statistiques de criminalité de la ville phocéenne. Le triste record est détenu par la Guadeloupe avec 37 meurtres depuis le début de l’année.
Sur la même période, les autorités ont enregistré quinze homicides dans la cité Phocéenne et douze à la Réunion.
Pour comparer les régions, on calcule le taux d’homicide. C’est en fait le nombre de faits pour 100 000 habitants. On compte ici les homicides volontaires et involontaires qui ont eu lieu en 2012. Voici quelques données à mettre en perspective avec les chiffres de La Réunion :
dans le Cantal, le taux d’homicides pour l’année 2012 est de 0 !
A Paris… 1,9
A La Réunion… 2,2.
dans les Bouches du Rhone… 2,9
pour la Corse… 8,9.
En 2012, c’est La Guyane qui arrivait en tête dans le classement des régions de France avec le nombre d’homicides le plus élevé, juste devant la Guadeloupe. La moyenne nationale est de 1,5.
A Maurice, le taux d’homicides est de 3,8 pour 100 000 habitants. L’an dernier, 49 meurtres ont été commis dans l’île soeur.