Cinq ans après leur création, seulement 41,5% des entreprises créées en 2006 à La Réunion sont encore en activité. Selon l’Insee, la pérennité des entreprises de construction est assez faible depuis 2006.
Cinq ans après, seulement 41,5 % des entreprises créées en 2006 à La Réunion sont encore en activité. Les entrepreneurs doivent toujours faire face à un contexte difficile lié à la crise économique amorcée en 2008.
Depuis 2006, les entreprises des transports et de la communication sont les plus pérennes. Une enquête menée par l’Institut national de la statistique et des études économiques, le secteur de la construction a particulièrement souffert alors qu’il était le plus dynamique avant la crise. En cinq ans, l’emploi a diminué de 42 % dans les entreprises créées en 2006.
Autres constats dressé par l’Insee : les entreprises aidées ne résistent mieux qu’au démarrage de l’activité et l’activité antérieure du créateur ou la catégorie juridique sont des critères déterminants pour la pérennité de l’entreprise.
Sur les 2 140 entreprises créées au cours du 1er semestre 2006, 41,5 % sont encore actives cinq ans après. Ces résultats sont moins bons que ceux de la génération 2002. Pour cette année, l’Insee indique en effet que 46,2 % des entreprises avaient survécu durant les cinq premières années.
Comme pour la génération d’entreprises créées en 2002, La Réunion est la région où le taux de survie des entreprises est le plus faible (51,5 % au niveau national), observe l’Insee. Un facteur essentiel pour expliquer cette situation : d’une part, la crise économique financière amorcée en 2008.
Depuis 2006, les entreprises des transports et de l’entreposage s’en sortent le mieux : les trois-quarts d’entre elles sont toujours actives cinq ans après leur création. L’enquête de l’Insee souligne par ailleurs la pérennité "assez faible" des entreprises du secteur de la construction, avec seulement 38 % des entreprises qui ont survécu aux cinq premières années.
Avec un contexte économique favorable, les entreprises du même secteur de la génération 2002 étaient parmi les plus résistantes avec un taux de survie à cinq ans de près de 50 %.
Dans son communiqué, l’Insee donne d’autres éléments d’analyse sur la création d’entreprise à La Réunion. Selon l’Institut national des statistiques et des études économiques, l’emploi généré par les entreprises créées en 2006 a été en partie perdu du fait notamment des disparitions d’entreprises : l’emploi total (salariés et non salariés) a diminué de 42 % (- 22 % sur l’ensemble de la France). Pour les entreprises de la génération 2002, l’emploi n’avait diminué que de 22 % en cinq ans.
Les entreprises ayant bénéficié d’aides au démarrage de leur activité ont mieux résisté au cours de la première année. Au-delà, leur taux de survie s’est chaque année réduit face aux entreprises n’ayant bénéficié d’aucune aide ou exonération. Au bout de cinq ans, les entreprises aidées ont un taux de survie de 39 % contre 45 % pour les autres.
Le profil des entrepreneurs bénéficiaires d’aides (plus souvent chômeurs ou inactifs) explique en partie ce faible taux de survie. En effet, le taux de survie dépend aussi de la situation antérieure du créateur d’entreprise sur le marché du travail. Les indépendants ou les anciens chefs d’entreprises s’en sortent le mieux : la moitié d’entre eux ont porté leur entreprise au-delà des cinq premières années, contre 37 % pour les chômeurs et 32 % pour les inactifs.
Dans la vidéo jointe, les précisions d’Hervé Legrand, Chef du Service Etude de l’Insee.