Le président a répondu ce dimanche aux questions de Claire Chazal sur le dossier syrien mais aussi sur la politique intérieure. Il annoncera "prochainement" un crédit d’impôt sur la rénovation thermique.
Le président de la République a répondu pendant une demi-heure environ aux questions de Claire Chazal, depuis l’hôtel Marigny, une dépendance de l’Élysée. Les questions internationales ont été évoquées et en particulier la situation en Syrie
Cette intervention lui a permis de préciser la position de la France dans le dossier syrien. Le chef de l’Etat était attendu sur le dossier syrien. John Kerry le secrétaire d’Etat américain, et son homologue russe Sergueï Lavrov, ont trouvé un accord pour contrôler et détruire le stock d’arme syrien. François Hollande a donc dû définir la position de la France.
En premier lieu, le président de La République française a déclaré que "la Syrie, c’est la tragédie la plus grave de ce 21e siècle".
François Hollande a insisté sur le fait que la "France n’a jamais été seule" à vouloir "punir" le régime de Bachar el-Assad. Le président a également affirmé qu’il ne regrette pas ce mot car il revendique le fait que la "pression exercée par la France, et aussi par les Etats-Unis" a permis d’aboutir à l’initiative russo-américaine.
"Le président français assure que "l’accord conclu ce week-end entre les Etats-Unis et la Russie est une étape importante, mais n’est pas le point d’arrivée. Les Russes pourront maintenant être partie prenante d’une éventuelle sanction. (...) Il faut prévoir la possibilité de sanctions en cas de non-application de l’accord ".
Selon François Hollande, "la prochaine étape doit être de trouver la solution politique à la crise syrienne. [...] Nous pourrions le faire dès l’assemblée des Nations unies à la fin de septembre. (...) Nous pouvons maintenant penser sérieusement qu’il y a une issue diplomatique. Mais l’option militaire doit demeurer. »". (...)
"Je souhaite le départ d’Assad, je l’ai toujours dit, mais il ne s’agit pas d’aller installer ceux que nous avons combattu au Mali ou en Libye".
Les préoccupations des Français abordées
Les principales préoccupations des Français en matière d’économie, d’emploi, de sécurité ont aussi été évoquées. En premier lieu, le président de La République a répondu questions de Claire Chazal portant sur le chômage. "L’année dernière, j’avais dit, à la même époque : je ferai tout pour que le chômage baisse avant la fin 2013. IL reste deux mois, et je rendrai des comptes" assure François Hollande. "Nous avons assuré, pour les jeunes comme pour les moins jeunes une possiblité d’avenir, c’est un début. L’Allemagne a une meilleure compétitivité que nous. Nous aidons les entreprises pour qu’elles aient plus de marge pour investir et embaucher".
" On est tout prêt du but sur l’inversion de la courbe du chômage. Nous avons donné de la compétitivité, nous avons mis de l’emploi. Nous avons dû faire des efforts pour réduire les déficits et nous avons atteint une bonne part du chemin. (...). Le 14 juillet, j’avais annoncé la reprise. On a souri. Sauf que la croissance commence à redémarrer."
Au sujet des impôts, François Hollande explique " (...) oui nous avons dû faire des efforts, mais nous avons déjà atteint une bonne part du chemin. j’ai décidé que nous pouvions prendre un peu plus de temps pour réduire les déficits, car l’essentiel c’est la croiissance".
"ll y a eu des augmentations d’impôts depuis deux ans. 60 milliards sur les ménages et les entreprises. C’est beaucoup. A partir de 2014, j’ai décidé de faire d’abord des économies sur le budget de l’Etat. les dépenses de l’Etat vont baisser en 2014, pour la première fois depuis trente ans ".
"Pour 2014, le barème de l’impôt sur le revenu va être réindexé par rapport aux coût de la vie" assure le chef de l’Etat.
"J’ai évité qu’il ait une mise en cause des allocations familiales, ainsi qu’une augmentation de la CSG. Il y a deux seules augmentations d’impôts : TVA et quotient familial. Concernant le financement de la Sécurité sociale, il n’y aura aucune taxe nouvelle " promet le président.
Le président a également rappelé que "les budgets des ministères ont été réduits sauf ceux de l’éducation, de la sécurité et de l’emploi". Tout en insistant sur le fait que "c’est la première fois dans notre histoire que le budget de l’Etat va diminuer".
La rénovation thermique aidée
Le chef de l’Etat a déclaré qu’il annoncera "très prochainement " un crédit d’impôt sur la rénovation thermique.
" Ce n’est pas rendre service à l’écologie que de réduire l’écologie à des impôts. Il faut passer à la transition énergétique mais cela ne suppose pas de passer par des taxes supplémentaires ".
"Je vais annoncer très prochainement un crédit d’impôt sur la rénovation thermique, qui doit être la grande priorité pour le pouvoir d’achat et l’industrie française ".