François Hollande sera le seul chef d’Etat occidental à faire le déplacement au Mali ce jeudi pour assister à l’investiture de son homologue Ibrahim Boubacar Keïta.
Deuxième visite de l’année au Mali ce jeudi pour le président François Hollande qui a déjà été accueilli en véritable héros le 2 février lors de son arrivée à Tombouctou. Cette fois, l’« ami » des Maliens sera entouré de quatre ministres et de quelques parlementaires dont Pouria Amirshahi, député des Français de l’étranger.
« Ce voyage montre que (...) l’objectif était bien le transfert du pouvoir aux civils.L’élection présidentielle a clos le chapitre de la guerre. François Hollande va prendre la parole non pas en tant que chef de guerre, mais en ami du Mali », a indiqué ce dernier sur Europe1.
Elu le 11 août avec 78% du suffrage, Ibrahim Boubacar Keïta sera installé officiellement ce jeudi après avoir prêté serment le 4 septembre dernier.
Bien que le nouveau dirigeant ait déjà enclenché le processus dit de « réunification nationale », notamment dans la composition du gouvernement Tatam Ly, le nord-malien reste toujours une région instable. Pas plus tard que dimanche, un convoi ministériel de passage dans la ville de Kidal a été caillassé. Dans cette partie du pays, « les terroristes sont encore très actifs », observe une source diplomatique française.
C’est cette réalité sur terrain qui aurait contraint le président Hollande à intervenir. Selon Europe 1, le chef de l’Etat prévoit même de repousser le retrait progressif des forces françaises déployées dans le pays et ce de façon à sécuriser la zone jusqu’à ce que les 12 000 hommes devant assurer la Mission de maintien de la paix des Nations unies (Minusma) arrivent enfin au Mali.
En attendant, la mise en place des structures pour une véritable transition politique se poursuit dans le pays. En novembre, les Maliens devront passer aux législatives.
Concernant la cérémonie de ce jeudi, elle devra voir la présence de plusieurs chefs d’Etat africains dont Denis Sassou Nguesso (Congo), Moncef Marzouki (Tunisie), Idriss Deby Itno (Tchad), Mahamadou Issoufou (Niger), Alpha Condé (Guinée), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Macky Sall (Sénégal), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Goodluck Jonathan (Nigeria), Thomas Boni Yayi (Bénin), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Jacob Zuma (Afrique du Sud).
Le roi du Maroc Mohammed VI fait également partie des invités. Il est arrivé dans la capitale malienne mercredi.