Le ministère de la santé de l’île Maurice a convoqué d’urgence les acteurs de la santé du public et du privé. La mobilisation en vue d’affronter des premiers signes éventuels de la grippe A sur le territoire mauricien est à son niveau le plus élevé selon le journal l’Express de Maurice.
Aucun cas suspect ou avéré n’a été repéré dans l’île voisine mais Maurice ne veut prendre aucun risque. Les répercussions probables d’une pandémie de la grippe A sont étudiés sérieusement par le gouvernement : « nous sommes dans une situation d’urgence provoquée par l’apparition de certains cas de grippe porcine avérés à l’étranger. Qu’on se rassure, il n’y a eu aucun cas suspect ou avéré du virus à Maurice. Néanmoins, je suis convaincu que les parties concernées par la mise en œuvre éventuelle de notre plan d’intervention en situation de pandémie, se doivent de se rencontrer régulièrement » déclare Rajesh Jeetah, ministre de la Santé.
La capacité de Maurice à mobiliser et gérer les ressources humaines, techniques et médicales pour mettre en œuvre son plan d’intervention en cas de pandémie est irréprochable selon le journal qui rapporte la communication du gouvernement. La menace de la grippe aviaire il y a quelques années a permis au pays à s’approvisionner en Tamiflu, antiviral utilisé pour traiter les infections provoquées par des virus. Le pays compte un stock de quelque 1,6 millions de doses de Tamiflu et pour éviter des achats inutiles, les pharmaciens ont été invités à ne délivrer ce médicament que sur ordonnance.
De plus le ministère dispose de suffisamment de masques et de gants au cas où le port de ces équipements s’avérerait essentiel. « Une seule personne est habilitée à décider si le port de ces équipements de protection est nécessaire » selon le ministre de la santé mauricienne Rajesh Jeetah.