L’interdiction de la burqa fait à nouveau polémique en France. Le discours est mitigé à la Réunion. Mardi prochain, la mission parlementaire précisera les différents lieux où elle sera interdite.
Selon une étude effectuée par le ministère de l’Intérieur sur l’Islam , "2000 femmes porteraient la burqa en France".
Pour André Gerin, président de la mission parlementaire sur la burqa, cette évaluation est " raisonnable mais toujours sous-estimée".
Le port de la burqa devrait être interdit dans des lieux de service public, comme les écoles, les hôpitaux, les mairies et voire même les transports.
Cette mesure demandera également, "pour des raisons de sécurité" selon le rapport du ministère de l’Intérieur, que l’on puisse voir le visage de la personne portant la burqa.
Le problème d’intégration n’est pas le même à la Réunion. Habitué à la mixité des cultures, le port de la burqa ne semble pas poser problème à la population.
"On est dans un contexte culturel complètement différent" explique une dame, " du moment, que personne n’empiète sur la religion de l’autre, tout peut être fait dans le respect".
Mais pour certains, ce texte de loi résonne comme une vérité : " C’est dangereux, si je ne vois pas le visage de quelqu’un assis à côté de moi", affirme un passant, " ça me fait peur, je quitte la place de suite".
A la Réunion, quelques centaines de femmes porteraient la burqa, mais ce fait n’a, pour l’instant, causé aucune polémique dans l’île.