La réunion secrète qui s’est tenue hier entre les représentants de la FNTR et de la Préfecture a abouti sur un accord de principe. Une nouvelle table ronde est prévue ce vendredi après-midi à Saint-Denis. En présence de l’ensemble des acteurs du dossier, la question d’une baisse des prix des carburants à la pompe sera étudiée. Malgré l’appel lancé par le président de la FNTR, les transporteurs, pris à partie par la population, ont mis du temps à lever les barrages mis en place aux abords de la SRPP.
Hier, l’actualité à été une nouvelle fois dominée par le mouvement des professionnels de la route. Ces derniers, excédés, ont bloqué les différents accès qui mènent à la Société Réunionnaise des Produits Pétroliers. Conséquence : les camions citernes n’ont pas été en mesure de ravitailler les stations de l’île, pour beaucoup confrontées à une pénurie de carburant.
La tension est montée d’un cran lorsque le Préfet à ordonné aux forces de l’ordre de mettre fin à cette action des transporteurs, cela afin d’empêcher une paralysie de l’économie locale. Sur place, devant le dépôt de stockage de la SRPP, le Président de la FNTR à exigé l’ouverture de nouvelles négociations sur la baisse des prix des carburants. Face au Sous-Préfet de Saint-Paul Thomas Campeaux, Jean-Bernard Caroupaye n’a pas hésité à s’allonger par terre et crier qu’il était prêt à mourir pour sa profession.
Au final, les transporteurs n’ont pas cédé à l’ultimatum lancé par le Préfet et sont restés mobilisés devant la SRPP. Les autorités n’ont pas eu recours à la force pour déloger les manifestants. En début d’après-midi, les Maires de Saint-Leu et du Port, ainsi que les représentants de la FNTR et le Préfet Michel Lalande se sont rencontrés au Port.
À l’issue de plus de trois heures de négociations, Jean-Bernard Caroupaye et le Préfet ont annoncé la reprise des discussions concernant la baisse des prix des carburants. Cette question brûlante sera évoquée lors d’une table ronde organisée vendredi 24 février à la Préfecture. Hier soir, le Président de la FNTR à appelé les transporteurs à lever les barrages autour de la SRPP. Cet appel à mis le feu aux poudres. Les nombreux anonymes venus soutenir les transporteurs ont en effet exprimé leur désaccord avec la FNTR, estimant que la promesse d’une table ronde n’était pas suffisante pour suspendre les actions. Ces habitants ont fait pression sur les professionnels de la route pour qu’ils ne déplacent pas leurs camions. Finalement, dans le courant de la nuit, les transporteurs ont profiter d’une accalmie pour dégager les accès.
Dans la nuit, des échauffourées ont eu lieu, principalement au Port et à Saint-Denis, dans le quartier du Chaudron. Des casseurs ont profité de la confusion qui régnait pour vandaliser plusieurs enseignes et se livrer à des actes de violences.