Alors que le feu n’est toujours pas éteint au Maïdo, un vent de contestation souffle et alimente une nouvelle polémique. Les pompiers de la Réunion exigent le paiement de leurs heures supplémentaires à hauteur de 13 euros. La Direction du Service Départemental d’Incendie et de Secours s’est dans un premier temps appuyée sur un accord métropolitain pour refuser ce montant. Mais après avoir réétudié l’arrêté, elle concède que les pompiers sont dans leur bon droit.
Depuis le début de l’incendie du Maïdo le 25 octobre dernier, plusieurs centaines de pompiers venus des des casernes de toute l’île ont été mobilisés pour lutter contre les flammes qui ravageaient le Massif des Hauts de l’Ouest.
Depuis un peu plus d’une semaine, la situation s’est nettement améliorée, grâce à l’action des hommes et des moyens aériens. De nombreux personnels sont encore engagés sur le terrain. Certains d’entre eux ont enchaîné 48 heures au front, et si l’incendie n’est pas encore circonscrit, la question des heures supplémentaires fait déjà débat.
Ce mercredi matin, plusieurs dizaines de pompiers ont débrayé au Maïdo afin d’exiger que leurs heures supplémentaires soient payées à hauteur de 13 euros. Un accord prévoit en métropole que la rémunération de ces heures de travail à hauteur de 6,88 euros dans les départements figurant sur la liste des départements feux de forêt.
Or cet arrêté n’est pas applicable à la Réunion, comme l’a précisé ce mercredi le Colonel Jacques Vandebeulque, Directeur du Service Départemental d’Incendie et de Secours. Selon les syndicats des pompiers de la Réunion, chaque personnel aurait effectué environ 200 heures supplémentaires. L’an dernier, un budget d’1 million d’euros. Cette année, la facture risque donc d’être bien plus salée.
Dans l’impasse, les pompiers s’en remettent au Conseil d’Administration chargé de voter les budgets pour le SDIS. Les conseillers généraux et maires qui composent le CA devront statuer sur ce dossier et définir le tarif des heures supplémentaires des pompiers.