Dans le Sud comme dans le Nord, les manifestants progressent en chanson, sans heurt ni débordement. A l’occasion de cette 7ème journée de grève nationale, les organisations syndicales telles que la CGTR, la CFTC et la CFDT se sont unies aux syndicats étudiants et lycéens (UNEF et UNL) pour protester contre la loi fixant l’âge du départ légal à la retraite à 62 ans. Les actes de violence opérés ces derniers jours par certains individus ont contraint l’intersyndicale à renforcer les dispositifs d’encadrement aujourd’hui.
Peu avant 11heures, le cortège s’est engagé sur la quatre-voies de Saint-Pierre. Ils rejoindront par la suite l’hôtel de ville de la commune sudiste.
C’est une foule galvanisée qui défile actuellement sur la quatre voies de Saint-Pierre. En tête du cortège, les lycéens qui n’ont eu de cesse de protester depuis le début de la semaine donnent le rythme.
Malgré le vote définitif de la loi à l’Assemblée Nationale ce mercredi 27 octobre, (336 voies pour- 233 contre), les opposants à la réforme des retraites ne s’avouent pas vaincus et affirment qu’ils iront jusqu’au bout.
A l’issue du vote des députés hier soir, le Premier Ministre François Fillon a déclaré : "la loi de la République doit être acceptée partout". Ces propos d’une fermeté implacable ont réactivé la colère des Français, hostiles au projet de loi défendu par le gouvernement. Dans l’hexagone et à la Réunion, les différents syndicats espèrent une forte mobilisation.
Dans le Sud ce matin, le mouvement qui réunit organisations syndicales, lycéennes et étudiantes se veut modéré. En musique, les Réunionnais de tous âges protestent contre ce qu’ils considèrent comme "le coup de force" du gouvernement qui n’a pas cédé à la pression de la rue. A Saint-Pierre, comme dans les autres communes qui accueilleront des mouvements de protestation ce jeudi, le réseau routier sera fortement perturbé. Au niveau de la quatre voies qui relie Saint-Pierre au Tampon, on ne circule déjà plus.
Sur le plan de l’encadrement des jeunes, particulièrement décrié ces derniers jours, les organisations syndicales ont mis en oeuvre des dispositifs pour contenir les jeunes et éviter que la situation ne dégénère. Un important effectif de gendarmerie a par ailleurs été déployé pour contenir et orienter la foule.