L’Agence Régionale de Santé- Océan Indien alerte la population sur les dangers de la leptospirose. Durant la saison des pluies, les conditions sont réunies pour que cette maladie se développe. Les familles doivent donc accroître leur vigilance pour éviter une infection. L’an dernier, un homme avait succombé à la leptospirose et plus d’une dizaine de personnes ont du être hospitalisées après avoir manifesté les symptômes de la maladie.
Depuis le début de la saison des pluies, les autorités sanitaires ont enregistré cinq cas de leptospirose dans l’île. La maladie du rat est donc bien présente et pour ne pas être infectée, l’ARS-OI rappelle l’importance d’adopter les bons gestes. Les informations récoltées par la Cellule Inter Régionale d’Epidémiologie ont permis de déterminer les populations les plus à risque.
Si les personnes âgées et les nourrissons sont plus fragiles face aux maladies en général, on constate que les hommes âgés de 50 ans et plus sont particulièrement touchés par la leptospirose. La bactérie responsable de la maladie du rat peut infecter un grand nombre de mammifères parmi lesquels les rongeurs, les tangs, les musaraignes mais aussi les chiens, bovins, porcs, caprins.
Les agriculteurs, jardiniers, agent de propreté.. en résumé les personnes qui sont souvent au contact de la terre sont encore plus exposées aux dangers de la leptospirose. Krishna cultive la canne sur sa parcelle à Sainte-Anne. Le jeune exploitant agricole est bien conscient des risques liés à la leptospirose. Par mesure de prudence, il a dispersé des doses de poison dans son champ, afin de combattre les rats, véritables vecteurs de la maladie.
En 2011, une personne a été victime de la leptospirose à la Réunion et depuis le début de cette année 2012, cinq cas ont été recensés. Pour éviter de nouveaux décès, l’Agence Régionale de Santé- Océan Indien rappelle à la population les mesures de prudence à respecter pour se protéger :
- Dans la mesure du possible, se protéger par le port de bottes et de gants lors d’une activité à risque (agriculture, élevage, jardinage, pêche en eau douce, chasse…) ;
Eviter de se baigner et de marcher dans l’eau douce, à défaut protéger les plaies en utilisant des pansements imperméables et limiter les contacts des muqueuses avec l’eau ;
Eviter de marcher pieds nus ou en chaussures ouvertes sur des sols boueux ;
Consulter sans délai un médecin en cas d’apparition des symptômes en lui signalant l’activité à risque pratiquée.