La campagne sucrière 2011 arrive à son terme ce vendredi dans le Nord. Pour le secteur Sud, elle devrait s’achever la semaine prochaine. Les planteurs du Sud pointent du doigt les différents problèmes auxquels ils ont été confrontés. Au delà des conditions météorologiques relativement compliquées, les quotas de livraison et les pannes techniques de l’Usine du Gol ont considérablement ralenti le rythme de livraison.
Des hectares entiers de canne qui ne verront jamais l’usine sucrière s’entassent dans les champs du Sud de l’île. Dans cette zone, la situation est grave, puisque de nombreux planteurs ont encore des cannes non coupées à quelques jours du clap de fin de la campagne. C’est le cas d’Eric Hoarau avec 200 tonnes de canne toujours au pied.
La sécheresse frappant le Sud de l’île faisait craindre le pire pour la récolte 2011. Finalement, la pluie qui est tombée entre temps a permis de sauver l’essentiel. Ce n’est pas la météo qui a posé le plus de difficultés aux planteurs, mais les différents problèmes techniques survenus à l’usine sucrière du Gol et les quotas serrés imposés par les usiniers.
Pour ces raisons, les exploitants agricoles ont accumulé un retard important. La canne non traitée s’est accumulée et l’inquiétude grandit pour les professionnels à quelques jours de la fin de la campagne dans le Sud. Le défi est de taille et le temps est compté. En totalité dans le bassin Sud, 60 000 tonnes devraient être coupées et livrées d’ici mercredi prochain. Un chiffre impossible à atteindre selon Jean Bernard Gonthier, président de la commission mixte de l’usine de Bois Rouge. "Avec le manque de main d’oeuvre, la chaleur qui est rentrée, vers 9 heures, il est difficile de trouver des gens dans les champs", souligne t-il.
Habituellement, la campagne se termine aux alentours du 15 décembre dans le Sud. Une réunion est programmée lundi prochain entre usiniers et planteurs pour fixer un éventuel délai supplémentaire.