Pour la deuxième année consécutive, les agriculteurs du Sud doivent faire face à la sécheresse. Une situation difficile à quelques jours du lancement de la campagne sucrière.
Les planteurs installés dans le Sud de l’île sont à bout de nerfs. La sécheresse qui sévit pour la deuxième année consécutive inquiète les agriculteurs qui accusent déjà un lourd préjudice financier.
Comme la plupart des planteurs du Sud, Henry Georges attend la pluie avec impatience et inquiétude. Agé de 65 ans, il tente par tous les moyens de faire vivre son exploitation située à Bassin Martin. L’année 2011 a été difficile pour ce planteur en raison de la sécheresse et la campagne sucrière 2012 risque d’être décevante pour les mêmes raisons.
L’an passé, Henry Georges a pu livrer 260 tonnes mais cette année, il risque de ne pas dépasser les 40 tonnes de cannes à sucre. "Franchement, je suis dégoûté ! Cela fait 42 ans que je travaille là et au fur et à mesure, c’est de plus en plus dur" explique ce planteur excédé.
Face à cette situation difficile qui touche 140 planteurs installés sur 700 hectares, les planteurs du Sud tirent à nouveau à la sonnette d’alarme. L’irrigation pourrait intervenir sur ces secteurs en 2014 mais en attendant, les agriculteurs demandent l’instauration d’un revenu compensatoire. "Il faut que les planteurs puissent vivre et faire vivre leurs familles" insiste Jean-Yves Minatchy, le président de la Chambre d’Agriculteur.
Les secteurs de Bérive au Tampon et de Bassin Martin à Saint Pierre sont particulièrement touchés par la sécheresse. Dans le Sud, la campagne sucrière débute le 23 juillet à l’heure actuelle, les cannes ne mesurent qu’un mètre de haut. Une situation très alarmante pour les planteurs.