Lundi 8 novembre, il était aux environs de 6 heures du matin lorsqu’un couple de Dionysiens résidant dans le bas de la Rivière et leurs enfants ont été réveillés en sursaut par une équipe d’intervention de la Gendarmerie.
Au bout de plusieurs minutes, les gendarmes se sont rendus compte que le foyer visé n’était pas le bon mais le mal était déjà fait. La famille encore traumatisée par cette visite impromptue n’entend pas s’arrêter là. Quelques heures après ces événements, parents et enfants dénonçaient sans retenue des méthodes violentes ainsi qu’un manque de rigueur.
Un renseignement mal recoupé ou non vérifié peut avoir de lourdes conséquences. La mésaventure d’une famille vivant dans le quartier du bas de la Rivière en est la preuve manifeste. Une équipe des Groupes de Pelotons d’Intervention Outre-Mer (GEPIOM) qui procédait à une perquisition tôt ce lundi matin dans le chef-lieu s’est de fait trompée de cible. L’erreur, humaine par définition, aurait pu rester sans suite si les résidents de l’appartement concerné n’avaient pas été traumatisés par cette visite.
C’est en effet au petit matin qu’une femme, son époux et ses enfants assurent avoir été arrachés à leur sommeil avec fracas par plusieurs hommes cagoulés et armés. La dionysienne qui s’est largement exprimée sur la radio Freedom ce jour confiait au micro d’Antenne Réunion "l’horreur" qu’elle a vécue. Choquée par cette expérience peu commune, la mère de famille a également raconté avoir fait un malaise en voyant les forces de l’ordre faire irruption à son domicile.
Du côté des gendarmes incriminés, on explique que cette intervention s’inscrivait dans le cadre d’une enquête pour des faits de vols aggravés en réunion. Les militaires recherchaient activement les trois jeunes auteurs de larcins commis la semaine dernière. Après cette tentative infructueuse, les hommes ont finalement réussi à appréhender les bons suspects, dans l’immeuble d’en face.
Deux d’entre eux sont actuellement en garde à vue et le troisième est toujours dans la nature. Pour la famille prise à tort pour cible, cette journée digne du cauchemar laissera des séquelles. Malgré les plates excuses que les gendarmes lui ont présentées, la mère de famille encore retournée par cette intervention musclée a affirmé qu’elle n’en resterait pas là. Ce matin, les militaires ont en effet pris son fils pour l’un des voleurs, avant de réaliser leur bévue. Cette erreur n’a pas été du goût des parents du jeune adolescent qui sont déterminés à obtenir réparation.