Les 400 derniers militaires français déployés dans la Kapisa ont quitté définitivement ce mardi cette province instable du nord-est de la capitale afghane.
L’armée française a enregistré les deux tiers de sa perte à Kapisa. Elle faisait également partie des derniers secteurs où la troupe combattait.
Ce mardi, une cérémonie d’adieux a été organisée dans la base de Nijrab, marquant le départ définitif des 400 soldats français déployés dans cette province réputée très instable de l’Afghanistan.
Le premier convoi a quitté la base à 10H00 locales (05H30 GMT) pour rejoindre Kaboul.
« Aujourd’hui les autorités afghanes sont capables en toute autonomie d’assurer la sécurité en Kapisa. Il y a encore deux ans c’étaient les Français qui assuraient la sécurité… pendant notre mandat il y a un travail qui a été fait pour aider l’armée et la police pour leur montée en puissance, pour que ce soit eux qui agissent contre l’insurrection avec notre soutien. C’est réussi, c’est vraiment un renversement de tendance… », s’est réjoui le général Hautecloque-Rays, Commandant de la force française Lafayette sur RFI.
2 200 soldats français opèrent toujours en territoire afghan à l’heure actuelle. D’ici la fin de l’année, 700 d’entre eux vont pouvoir regagner le pays tandis que 1 500 autres seront regroupés à Kaboul et 50 formateurs à Wardak, un peu plus à l’ouest.
La plupart de ces 1 500 soldats sont chargés du rapatriement de l’ensemble de la logistique française, utilisée dans les bases afghanes depuis 2001, composée en tout de 600 véhicules et 600 containers.
Ils rentreront, à leur tour, en France en 2013, comme l’avait d’ailleurs promis le président François Hollande.
Selon Guillaume Leroy, porte-parole de l’armée française, basé à Kaboul, seuls quelque 500 soldats français opèreront sur le sol afghan au-delà de cette échéance. Un effectif qui œuvrera dans « des programmes de formation ou de coopération », précise-t-il dans Le Point.