Il sera l’une des têtes d’affiche de l’édition 2012 du festival de musique Sakifo. Le rappeur français Orelsan qui a soulevé la polémique avec plusieurs de ces chansons connaît un vif succès mais reste un artiste très controversé. A la Réunion, le jeune homme s’est déjà attiré les foudres de l’Union des femmes Réunionnaises. L’UFR estime que les textes de ses chansons sont "dégradants, sexistes et violents".
Celui qui avait provoqué l’indignation générale avec sa chanson "sale pute" se produira sur la scène du Sakifo dans quelques mois. Présentée comme un événement, la venue du rappeur français Orelsan à la Réunion ne fait pas que des heureux. Comme de nombreuses autres associations de défense des droits des femmes, l’Union des Femmes Réunionnaises critique le choix de cette programmation.
L’organisme qui milite contre les violences faites aux femmes considère que "si l’on veut éradiquer la violence à l’égard des femmes, c’est à ses racines qu’il faut s’attaquer et donc à toutes les formes de discrimination et d’incitation à la haine des femmes". L’UFR s’appuie par ailleurs sur la violence des textes d’Orelsan, leur caractère "dégradant et sexiste" pour fustiger le rappeur.
Comme pour enfoncer le clou, dans un communiqué publié ce mardi, l’UFR rappelle "le chanteur Orelsan reste celui qui a chanté : « On verra comment tu fais la belle avec une jambe cassée (...) On verra comment tu suces quand je te déboiterai la mâchoire (...) Tu n’es juste qu’une truie, tu mérites ta place à l’abattoir” ». L’Union des Femmes Réunionnaises indique enfin que ces mots "ignobles -même relevant de la fiction- pèsent lourd dans l’émancipation de la femme".