Le conseiller régional d’Ile de France Jean-Luc Romero est à la Réunion jusqu’à ce soir. Mais c’est pour parler de ses deux combats contre le Sida et en faveur de l’euthanasie qu’il s’est déplacé. Seul homme politique à avoir déclaré être séropositif, il regrette le peu d’action des élus concernant le Sida et l’euthanasie.
Une visite éclaire de deux jours, mais des sujets lourds à aborder. Jean-Luc Romero, conseiller régional d’Ile de France, est connu pour être engagé dans la lutte contre le Sida et en faveur de l’euthanasie.
"94% des Français sont pour la légalisation de l’euthanasie selon un récent sondage du Sud-Ouest, indique-t-il. Je ne comprend pas pourquoi le gouvernement ne l’écoute pas". De même, Jean-Luc Romero regrette le peu d’action des élus dans la lutte contre le Sida.
En tant que président et fondateur de l’association Elus locaux contre le Sida, il demande notamment aux maires de participer activement à l’opération Ruban rouge, lors de la journée mondiale de lutte contre le Sida, le 1er décembre. Il appelle également les élus à faire symboliquement des tests de dépistage du Sida, de façon à inciter les gens à le faire.
Si d’une façon général Jean-Luc Romero regrette que les deux sujets soient tabous dans la classe politique, il est particulièrement déçu de la politique sociale de l’UMP. Ancien secrétaire national du parti, il s’en est petit à petit éloigné avant de se rapprocher du Parti socialiste.
Dans ses deux combats, il est engagé à des postes importants. Il est à le fois membre du Conseil national du Sida et président de l’ADMD, l’Association pour le droit de mourir dignement.
Jean-Luc Romero est d’ailleurs lui-même atteint du virus du Sida. En 2002, il a été le premier homme politique a avoir annoncé sa séropositivité, il est le seul à l’heure actuelle à l’avoir fait.