Un lac vert émeraude issu d’un éboulement massif s’est formé. C’est un des effets de Belal qui ne finissent donc pas de nous étonner. A Cilaos, dans le Bras-Rouge, un bassin étonnant s’est formé après les fortes pluies du 15 janvier. C’est une zone dangereuse à l’accès difficile que nos caméras ont pu atteindre. Quelques curieux s’approchent aussi de ce phénomène, aussi impressionnant que risqué à observer. (Images : Jonathan Payet - Dronecopters)
Sa couleur émeraude ne passe pas inaperçue. C’est un chef d’oeuvre laissé par mère nature. Ce lac éphémère s’est formé dans les gorges vertigineuses de Bras-Rouge à Cilaos. Il n’a pas fallu longtemps aux curieux partis à la chasse au trésor.
"Il est vert émeraude donc c’est assez rare à La Réunion et il est vraiment magnifique. Je l’ai repéré à partir d’un piton sur les Makes et dans la semaine je me suis dit si la météo est clémente j’irai le voir donc j’ai pris mon matériel, sac étanche", décrit l’une des personnes qui a pu observer le phénomène . "On a fait décoller le drone et d’un coup grand bassin bleu qui s’est dévoilé devant nous. Franchement, j’ai été émerveillé de voir ça. Grâce au peu d’information que l’on avait, on a pu trouver", poursuit Jonathan Payet, "Dronecopters".
Avec ses 300 mètres de long et ses 12 mètres de large, il a de quoi émerveiller. Un barrage de la sorte s’était déjà formé en 2010. Jamais les habitants du secteur n’en avaient vu un comme celui-ci.
"C’est vraiment à voir, vu le diamètre du barrage. C’est la première fois qu’on voit un aussi grand barrage sur Bras-Rouge", indique un riverain du site.
Signalé à la mi-février au BRGM de la Réunion, c’est à la suite du cyclone Belal qu’il a vu le jour.
"Il s’est formé à la suite d’un éboulement en rive gauche sur Bras-Rouge. L’éboulement bloque une partie des écoulements de la rivière mais il y a une partie malgré tout de l’écoulement qui est possible et donc l’eau du bras rouge peut s’écouler", explique Marie Chaput, ingénieure risques naturels au Bureau de recherches géologiques et minières Réunion (BGRM).
En attendant que les 10 à 11 m3 se résorbe, il est strictement déconseillé de s’y aventurer, la zone initialement très dangereuse.