A la maison, au travail ou dans la rue, nos oreilles n’en peuvent plus ! Depuis longtemps, le bruit est cité comme la première gêne ressentie par les Français, selon le Centre d’Information et de Documentation sur le Bruit (CIDB). Certes, nos oreilles sont capables de supporter un niveau sonore. Mais au-delà de 85 décibels (dB), elles souffrent. Et ce niveau est rapidement atteint. Si dans le bus votre voisin entend distinctement votre baladeur, c’est que vous avez déjà dépassé la limite.
Les effets nocifs du bruit sur la santé sont multiples. Certains experts s’inquiètent d’ailleurs face à l’augmentation des troubles auditifs chez les adolescents, adeptes des musiques fortes. Mais peu de gens savent qu’une exposition prolongée au bruit peut avoir une conséquence importante sur la santé. Entre autres, des troubles du sommeil, un risque d’hypertension artériel et même de dépression.
Face aux bruits, les organes de l’audition sont les plus affaiblies. Bourdonnement et tintement raisonnent sans arrêt. Même si le bruit nous est utile pour percer les informations. A la longue, il devient une véritable agression pour l’oreille. La conséquence principale du déficit auditif est l’incapacité de comprendre les discours dans des conditions normales. L’atteinte auditive peut survenir brutalement au-delà de 110 dB. Ce cas peut s’illustrer par la durée et l’intensité du son lors d’une soirée. Aussi, si vous avez des oreilles en coton (sensibles), n’hésitez pas à consulter rapidement un médecin après une fête ou soirée.
Par ailleurs, les experts ont annoncé dernièrement que trop de bruits accélèrent le rythme cardiaque. Une exposition prolongée au bruit augmente la sécrétion d’hormones de stress comme l’adrénaline. Ceux-ci augmentent la pression artérielle. Ainsi, les personnes exposées à des bruits de trafic routier ou aérien supérieur à 70 dB ont plus de risques de développer une hypertension artérielle.
Les effets sur le sommeil sont bien connus. L’oreille étant en état de veille permanent, perçoit tous les bruits de la nuit et les transmet au cerveau. Au sommeil donc, une personne enregistre les premières perturbations à partir de 35 dB (bruit de fond continu). Pour un sommeil de bonne qualité un niveau sonore de 45 dB (son d’un réfrigérateur) doit être évité. Au-delà de ces débits, la qualité du sommeil s’en ressent forcément. Avec des répercussions négatives dans la journée : une fatigue accrue, un sentiment de dépression et performances réduites.
A la longue, le bruit met les nerfs à rude épreuve. Il peut plonger les plus sensibles d’entre nous, dans l’anxiété ou la dépression. D’ailleurs l’augmentation de la consommation d’antidépresseur est constatée, chez les personnes qui vivent près d’un aéroport ou d’une route à grande circulation. Les experts constatent aussi des troubles digestifs, respiratoires, vocaux et même de la vision.
Savoir apprivoiser les bruits, et s’en protéger restent les meilleures solutions pour les combattre au quotidien.