Alors que la qualité du nouvel Airbus A 340 d’Air Madagascar a été sérieusement mise en doute en raison des pannes techniques successives, la compagnie Air France, qui co-exploite cet appareil, parle d’une simple « malchance ».
« C’est une malchance ! », assure Air France, à la fois le vendeur et l’acheteur du nouvel appareil. Dans un entretien accordé à L’Express de Madagascar, le directeur général de la compagnie aérienne française, Jean-François Richard, soutient qu’ « il n’y a pas de doute sur la qualité de l’appareil » en dépit des pannes, qui ont provoqué une mauvaise publicité lors du lancement du premier vol le 17 avril dernier.
« Deux pannes sur un avion en dix jours peuvent paraître effectivement alarmantes mais, en réalité ce n’était pas des problèmes graves. L’appareil a été immobilisé afin de respecter les normes de sécurité », affirme Jean-François Richard, qui tente de rassurer l’opinion, après les pannes techniques successives dont a été victime le nouvel Airbus A 340-300 d’Air Madagascar.
Après
la première panne rencontrée à l’aéroport international d’Ivato dans la soirée du 17 avril, qui était due à une défaillance du détecteur d’incendie, une autre panne s’est produite lors de l’arrivée de l’avion à Paris. Cette fois-là, c’était le système de verrouillage du train d’atterrissage qui a fait défaut, d’après la presse malgache. Une version démentie par la direction d’Air Madagascar. «
Ce n’était pas le train d’atterrissage qui n’est pas sorti mais, en fait, un témoin s’est allumé et par mesure de prudence, il fallait tout vérifier et ne prendre aucun risque », précise Hugues Ratsiferana, directeur général d’Air Madagascar.
« Le test a pris trois heures. Il est vrai que cela n’a pas fait le bonheur des passagers mais il fallait être prudent », ajoute le premier responsable de la compagnie malgache.
Selon L’Express de Madagascar, Air France et Air Madagascar, qui co-exploitent l’A340-300, tentent de minimiser les incidents, mais le mal est déjà fait. L’image de l’avion et la confiance de la clientèle ont pris un sérieux coup, d’autant que les deux pannes ont touché les pièces vitales de l’appareil, en l’occurrence, le train d’atterrissage.
Sur la Grande île, le choix d’Airbus à la place de Boeing par Air Madagascar alimente le débat qui est resté vivace à la suite des pannes survenues dès le lancement du premier vol de l’appareil.
Source : L’Express de Madagascar