Suspecté d’avoir commis des violences lors des émeutes, Jimmy Gazar crie son innocence. Appelé à comparaître ce vendredi, il sera fixé sur son sort le 4 septembre, date du renvoi de l’audience.
Poursuivi pour "violences envers des policiers" lors des émeutes du Chaudron, Jimmy Gazar nie en bloc ces accusations. Agé de 36 ans, cet homme n’a pas hésité à porter plainte pour violences car il a perdu l’usage de son oeil lors des émeutes survenues au coeur du quartier du Chaudron en février dernier.
Appelé à comparaître ce vendredi 8 juin devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis "pour violences envers des policiers", Jimmy Gazar et Rémy Sidat affirment qu’ils n’ont pas participé aux émeutes. Ces deux hommes nient totalement ces accusations et s’estiment victimes dans cette affaire.
L’audience prévue ce matin a finalement été renvoyée au 4 septembre prochain. Cette demande de renvoi formulée par Maître Rémi Boniface - l’avocat de Jimmy Gazar - a été appuyée par le Procureur de la République. Le prévenu a perdu l’usage de son oeil et des expertises médicales supplémentaires s’imposent.
Pour plus de précision : le Dionysien est suspecté d’avoir été l’un des membres "actifs" des émeutiers dans la nuit du 22 au 23 février dernier, jetant de galets sur les forces de l’ordre. Mais selon la version du prévenu, il aurait été pris à parti par les forces de l’ordre alors qu’il circulait dans le quartier sans participer aux émeutes. Jimmy Gazar affirme qu’il a été victime de violences et que cette nuit restera gravée à jamais dans sa mémoire car depuis, il a perdu l’usage d’un oeil après avoir reçu un projectile au visage.
Durant la nuit du 22 au 23 février : Jimmy Gazar a été arrêté et emmené au commissariat pour avoir participé aux émeutes avant d’être transféré au CHU de Bellepierre pour être opéré.
Jimmy Gazar se dit victime d’une terrible méprise. Ce trentenaire affirme s’être retrouvé par erreur mêlé aux émeutiers. Il nie en bloc avoir agi volontairement contre les forces de l’ordre et assure qu’on l’a confondu avec quelqu’un d’autre. Il dénonce également le tir de flash-ball qu’il aurait reçu cette fameuse nuit à l’origine de sa blessure.
Le 4 septembre prochain, la justice devra trancher entre les deux versions qui s’affrontent.