Les neuf militants interpellés lundi et placés en garde à vue pour une intrusion dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube), viennent d’être déférés au parquet de Troyes. Ils comparaîtront devant le tribunal correctionnel le 20 janvier 2012 selon 20 minutes.
Après une nuit en garde à vue, les neuf militants de Greenpeace interpellés hier après s’être introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, vont faire l’objet d’une convocation devant le tribunal « pour violation de locaux professionnels, dégradation et destruction de biens d’utilité publique en réunion (pour avoir découpé un grillage) » d’après les déclarations d’Alex Perrin, procureur de la république de Troyes.
Ils viennent en effet d’être déférés dans sa juridiction en attendant le 20 janvier 2012, date à laquelle est programmée leur comparution. Ils sont actuellement placés sous contrôle judiciaire suivant les requêtes du parquet.
Par ailleurs, pour « s’être introduits sans autorisation sur un terrain clos intéressant la Défense nationale », deux militants de la même organisation qui ont fait intrusion à la centrale de Cruas (Ardèche), étaient toujours en garde à vue mardi matin, d’après un porte-parole du ministère de l’Intérieur.
« Pour que le dispositif soit durci et que de telles intrusions ne puissent plus se produire », un « débriefing précis » sera effectué, a déclaré le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui a reconnu des « défaillances » dans le dispositif de sécurité. Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, quant à lui, a demandé à ses services « une enquête approfondie sur l’intrusion », justifiant la thèse de « dysfonctionnements » bien que le directeur du site, Hervé Maillart, ait affirmé le contraire lors de ses récentes déclarations. Selon lui, il n’y avait eu « aucun dysfonctionnement », soulignant que les militants « sont toujours restés en dehors de la partie industrielle de l’installation et à l’extérieur des bâtiments ».