Trois jours après la conférence de presse exceptionnelle autour de la situation du CHU, l’État a apporté une solution ce vendredi 23 février. Une décision qui s’élève à 40 millions d’euros pour lutter contre les défaillances de l’hôpital public.
Le Ministère de la Santé a entendu le cri d’alerte. En octroyant une enveloppe de 40 millions d’euros au CHU de la Réunion, les défaillances du service public et le déficit important de 2023 vont pouvoir être comblés.
C’est le résultat d’un travail entrepris depuis le mois de septembre. En réalité, 8,8 millions avaient déjà été débloqués pour soutenir l’hôpital public. Hier, l’État a complété cette aide exceptionnelle d’un montant de 31,2 millions d’euros.
Huguette Bello salue "l’octroi de cette enveloppe qui permet d’éloigner les menaces immédiates".
La Présidente de Région Réunion s’engage à garantir une couverture sanitaire dans la durée. Cette aide permettra de combler "les surcoûts dus à l’insalubrité, mais également à ceux liés aux évacuations sanitaires de Mayotte, aux missions de recours déficitaires du CHU comme les greffes de moelle osseuse ou les cancers pédiatriques, mais aussi les gardes et astreintes dans toutes les spécialités médicales ou encore la recherche".
Toutefois, Audrey Bélim, Sénatrice de la Réunion reste inquiète à propos de la hausse du coefficient géographique de 3%. "En trois ou quatre temps : cet étalement dans le temps n’est pas admissible. Rappelons enfin que la hausse du coefficient géographique prévue reste en-deçà des préconisations de la Fédération hospitalière de France - Océan Indien : l’équilibre financier du CHU de La Réunion reste donc malheureusement précaire."