Le président de la République, Emmanuel Macron, a défendu sa décision en précisant qu’il s’y rendrait en tant que président d’un État laïque, et non en tant que catholique pratiquant.
Emmanuel Macron a justifié sa décision d’assister à la messe du pape François en affirmant qu’il s’y rendait en tant que président de la République et non en tant que catholique pratiquant. "Je considère que c’est ma place d’y aller. Je n’irai pas en tant que catholique, j’irai comme président de la République qui est en effet laïque. Je n’aurai moi-même pas de pratique religieuse lors de cette messe", a-t-il expliqué lors d’un déplacement à Semur-en-Auxois, en Côte-d’Or, rapporte Le Figaro.
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Face aux critiques émanant de la gauche, qui estime que sa présence à cette cérémonie religieuse va à l’encontre de la laïcité, Emmanuel Macron a rappelé que le pape était également chef d’État. Il a expliqué que sa participation n’entachait pas la neutralité de l’État. "L’État est neutre. Les services publics sont neutres et nous préservons l’école aussi et nous l’avons rappelé en cette rentrée", a-t-il indiqué. Il a notamment fait allusion à l’interdiction de l’abaya, une tenue portée par des femmes musulmanes, dans les établissements scolaires visait à réaffirmer le respect de la laïcité en France.
L’annonce de la participation d’Emmanuel Macron à la messe papale a suscité des critiques de l’opposition, notamment de La France insoumise. Alexis Corbière, député de ce parti, a exprimé son désaccord en déclarant : "Je respecte la foi et les fidèles. Mais je suis en désaccord avec le fait qu’un élu et en particulier le président de la République participe ès qualités à une cérémonie religieuse." De même, Fabien Roussel, chef du Parti communiste, a estimé que ce n’était pas la place du président de la République d’assister à une messe dans une république laïque.