Au point de passage de Rafah, les évacués de Gaza s’empressent de rejoindre l’Égypte. Les autorités les ont laissé quitter l’enfer, référence faite aux bombardements en continu opérés par Tsahal. Pour l’heure, seule une infime nombre de Français a pu bénéficier de cette mesure salvatrice.
Le 1er novembre, les évacués de Gaza se comptent par centaine. Au terme du jour de la Toussaint, quelques 300 étrangers ont pu passer par le point de passage de Rafah. Cinq Français font partie de ces évacués. L’un d’eux, le dénommé René Elter raconte leur calvaire. Dans le reportage du 20H de TF1, cet humanitaire parle d’une opération « très compliquée, très fatigante et très éprouvante nerveusement ». Il a même évoqué beaucoup de tensions, faisant référence à certaines personnes qui en sont venues à jouer des coudes pour passer. D’après le Quai d’Orsay, il reste encore au moins « 160 autres ressortissants français » bloqués dans la bande de Gaza.
Les évacués de Gaza depuis le 1er novembre doivent certainement s’estimer chanceux. En effet, il s’agit bien de la première opération d’évacuation, depuis le début de la nouvelle crise entre Israël et le Hamas. Mais encore, elle est soumise à de strictes conditions : seuls les ressortissants étrangers, les binationaux et les blessés ont été autorisés à quitter la bande de Gaza. Les autres devront encore prendre leur mal en patience et vivre au quotidien sous les bombardements israéliens.