Les manifestations contre la réforme judiciaire ont rassemblé environ 150 000 participants lors de sa 27ème semaine. La mobilisation s’est renforcée en comparaison aux semaines précédentes
Depuis des mois, les Israéliens battent le pavé chaque semaine pour montrer leur mécontentement au sujet de la réforme judiciaire. Ce 08 juillet, ils étaient encore plus nombreux que d’habitude. Les manifestants étaient répartis à Tel-Aviv et dans d’autres grandes villes d’Israël.
Les organisateurs évoquent même un chiffre allant jusqu’à 180 000 000 personnes seulement dans la ville touristique de Tel-Aviv. Les médias sur place ont aussi constaté cette augmentation mais ils ont annoncé 150 000 participants à la marche. Cette hausse pourrait être causée par la prochaine introduction de la réforme à la Knesset. Les autorités policières n’ont pas avancé de chiffres. D’après les informations fournies par un journaliste de l’Afp,"une centaine de protestataires a été dispersée avec des canons d’eau après avoir bloqué l’autoroute de Tel-Aviv".
Le gouvernement avait essayé vainement de trouver un accord avec l’opposition, les discussions se sont terminées par des échecs cuisants. L’état israélien avait décidé en mars de faire une "pause" pour l’établissement de la nouvelle loi. Ce lundi 10 juillet, les tenants du pouvoir veulent remettre le sujet sur la table. Un projet de loi concernant l’annulation du droit de regard de la justice sur le ’caractère raisonnable’ des décisions prises par le gouvernement, sera étudié au Parlement.
Cette rectification de loi concerne le choix des membres du gouvernement. Au début de l’année, ce dispositif judiciaire avait obligé le premier ministre israélien à renvoyer Arié Dery. Ce ministre était sous le coup d’une condamnation pour fraude fiscale.
Le gouvernement de Benyamin Netanyahou veut mettre en place une réforme qui vise l’ augmentation du pouvoir des élus sur les juges.
Les officiels israéliens avancent l’argument d’une meilleure répartition du pouvoir. En face, les contestataires considèrent ce projet de loi comme une atteinte à la démocratie et des contre-pouvoir au niveau des institutions.
Les rassemblements ont débuté au mois de janvier. Les militants se donnent rendez-vous chaque samedi pour faire entendre leur voix. Les organisateurs ont lancé un nouvel appel à la mobilisation ce mardi 11 juillet