Plusieurs personnalités politiques estiment que Jean-Luc Mélenchon et ses soutiens ont une part de responsabilité dans les récentes émeutes commises en France.
Jean-Luc Mélenchon s’est expliqué sur ses prises de position concernant les émeutes en banlieue alors qu’il est visé par plusieurs personnalités politiques après la cinquième nuit d’exactions commises en France.
A L’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, la maison du maire Vincent Jeanbrun a été attaquée, selon Yahoo Actus. Des élus, des Républicains, de la majorité ou de l’extrême droite et même à gauche ont estimé que le leader insoumis et ses soutiens ont une part de responsabilité dans les récentes exactions commises à travers le territoire. Selon eux, ils ont rarement condamné les actes violents et ont appelé partiellement au calme.
Au micro de LCI dimanche 2 juillet, Jean-Luc Mélenchon a exprimé son "désaveu absolu" après cette attaque à L’Haÿ-les-Roses en disant que ce n’est pas son rôle d’appeler au calme. "Que voulez-vous que je fasse d’autre ? Je ne suis pas prêtre, je ne suis pas journaliste, je ne suis pas Mbappé, je fais ce que je peux. Je m’exprime comme un homme politique, je propose des choses rationnelles", a-t-il lancé.
Selon ses dires, la question pour un homme politique ce n’est pas d’appeler au calme, de se donner des postures, mais c’est d’essayer d’arriver au calme et pour ça de régler les problèmes qui se posent. Il a rappelé que les députés LFI ont déposé une proposition de loi stipulant que les policiers et gendarmes peuvent "faire usage de leurs armes en cas d’absolue nécessité et de manière strictement proportionnée".
Le leader LFI a par ailleurs dénoncé l’attaque de la maison du maire LR Vincent Jeanbrun, dont l’épouse a été blessée. "Je me fais un devoir d’exprimer ma solidarité humaine la plus totale et politiquement mon désaveu absolu de ce genre de méthode", a-t-il précisé. Toutefois, Jean-Luc Mélenchon a indiqué que la "police a des responsabilités" dans la situation de violences que connaît la France depuis la mort du jeune Nahel.
Selon lui, tout le monde est responsable d’une situation qui est d’abord une maltraitance sociale géante dans certains quartiers du pays, et une maltraitance policière systématique à l’égard de certaines populations. "Aujourd’hui, le pouvoir politique ne contrôle plus la police (...) c’est la police qui fait peur au pouvoir", a-t-il ajouté.
Après son appel aux jeunes à ne pas toucher aux écoles ou aux bibliothèques, le leader insoumis a répondu aux critiques en soulignant n’avoir jamais dit que le reste on pouvait le brûler. "Avez-vous entendu un seul appel des Insoumis à faire ceci ou cela ? Aucun, ce n’est pas notre ligne. Nous avons toujours été, d’une façon générale contre la violence, contre les stratégies de violence, nous l’avons toujours dit", a-t-il noté.
>A lire aussi : Mort de Nahel : Jordan Bardella décrit Jean-Luc Mélenchon de « danger public »