Les habitants du quartier de Diyarbakir (Turquie) ont fait part de leur désarroi en regardant la démolition d’un immeuble à l’intérieur duquel se trouvent des animaux domestiques.
Les conséquences du séisme du 6 février en Turquie continuent de marquer le quotidien de la population. Dans le quartier Diyarbakir, une quinzaine d’animaux seraient pris au piège dans un immeuble en cours de démolition après le tremblement de terre. D’après Le Parisien, il y aurait des chats, des chiens, mais aussi des oiseaux. Les autorités ont multiplié les tentatives pour sauver ces animaux, mais en vain. Elles ont jugé la situation trop risquée, ce qui a provoqué le désarroi des habitants. De plus, la population a été formellement interdite d’essayer d’entrer dans les immeubles endommagés par le séisme, même pour un court moment.
Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, les habitants de ce quartier scrutent anxieusement la démolition de l’immeuble. L’armée turque a été mobilisée pour assurer la destruction de la résidence où 11 personnes sont décédées après le séisme. La démolition a été suspendue un instant, après qu’un chat a été aperçu vivant dans les décombres. Les travaux ont ensuite repris, car les autorités ont considéré que le risque d’effondrement de l’immeuble était trop important.
Les habitants se sont réunis devant l’immeuble pour manifester leur chagrin. "Dans quelle sorte de pays musulman vit-on ? Ce sont des vies, vous ne pouvez pas les détruire comme ça ! ?", s’est insurgé Ramazan Tugay, un habitant de l’immeuble. "Ils disent que le bâtiment va s’effondrer si la grue le touche", a renchéri Nilay Yilmaz, une habitante. "Depuis huit heures ce matin, ils ont commencé à découper l’immeuble, mais il tient toujours. Ceux qui ont ordonné sa destruction vont tuer ces animaux", a-t-elle dénoncé.