Les tarifs des consultations médicales vont augmenter de 1,50 euro dans 6 mois, selon Christine Kowalczyk, médecin et présidente de la confédération syndicale médecin de France. Elle réagit suite à cette annonce qui pour elle est du "mépris" au vu du coût de la vie.
Le "règlement arbitral" présenté ce lundi 24 avril aux syndicats de médecins libéraux, annonce une augmentation des tarifs consultations médicales de 1,50 euro avant la fin de l’année.
Christine Kowalczyk, présidente de la confédération syndicale médecin de France réagit. "On trouve que c’est du mépris et que c’est vraiment pas du tout en fonction du coup de la réalité de la vie, en ce moment il y a de l’inflation partout". Selon elle, " 1.50 euros, c’est se donner des miettes de pain. Franchement c’est se moquer du monde...".
Elle précise par ailleurs que cette hausse "ne s’effectuera que dans 6 mois. En plus avec l’inflation qui va monter on va encore repasser en dessous du niveau de la vie pour les médecins. "
Concrètement, à La Réunion, pour les médecins généralistes, "nous étions de base à 29.60 euros ; nous allons être majorés de 1.50 plus les 30 % de majoration DOM donc on va monter à peu près à 31 euros environ". "Ce qui est quand même complètement insignifiant par rapport au coût de la vie" souligne la présidente de la Confédération syndicale médecin de France.
Les consultations chez les spécialistes vont également être revues à la hausse. "La valeur exacte on l’a pas parce que y a un calcul fait par la caisse mais il y aura une majoration de 30 % pour les médecins généralistes et spécialistes", exprime-t-elle.
Ainsi, comme elle l’affirme, suite à cette annonce, "on va reprendre les négociations avec François Braun, ministre de la Santé". Pour Christine Kowalczyk, il faut qu’il remette les moyens pour permettre aux médecins de soigner la population.
"Dans les deux ans qui suivent la réglementation arbitraire, on doit mettre en place une nouvelle convention et, comme on n’est pas d’accord avec ça, il faut qu’il mette des moyens pour les médecins pour qu’ils puissent travailler et permettre de soigner la population. On ne parle que de la valorisation mais il n’a pas été pris en compte tout ce qui est coordination de la personne âgée. On a plus de majoration de la visite à domicile. Ils n’ont axé que sur les fameux 600 000 patients sans médecins traitants. Ce qui est en plus complètement faux parce que ces patients sont quand même suivis", vient conclure Christine Kowalczyk.
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