Un rassemblement a été organisé ce samedi 5 mars pour dire stop aux violences faites aux femmes. L’association "Femmes Solid’Air" pointe du doigt le manque de moyens des autorités pour prendre en charge les victimes. À l’image d’Élise Ramassamy, beaucoup trop de femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint alors que des plaintes avaient déjà été déposées.
Une marche blanche a été organisée ce samedi 05 mars afin de dénoncer les violences faites aux femmes. Ce vendredi, Élise Ramassamy est décédée sous les coups de son conjoint, dans leur maison à Sainte-Marie. L’homme s’est ensuite donné la mort en se jetant du pont de la ravine Charpentier depuis la quatre voies.
Ce féminicide est le premier de l’année sur notre île, cette situation aurait pu être évitée. Victime de violence conjugale, Élise avait déposé une plainte à l’encontre de son mari. L’homme avait été placé en garde à vue le 23 février dernier et devait être présenté au tribunal le 27 avril prochain.
Cet énième drame conjugal indigne les membres de l’association "Femmes Solid’Air". Plusieurs femmes ont tenté de dire stop à ces violences en quittant leur conjoint ou par le dépôt d’une plainte, mais cela était insuffisant pour les garder en vie.
"Je ne dirais pas que rien n’est fait. La dangerosité c’est peut-être au moment où une femme rentre dans un commissariat, c’est là que la violence va monter en puissance", indique Pierrette Mira, directrice de l’association "Femmes Solid’Air".
"Il faut nous donner aussi plus de moyens humains pour pouvoir traiter les dossiers, pour pouvoir recevoir ces femmes qui viennent porter plainte. Il y a beaucoup de choses à revoir", déclare une membre de l’association.
Entre 2009 et 2019, 38% des femmes tuées à La Réunion avaient porté plainte au préalable.