Les puffs, ces cigarettes électroniques sont très prisées par le jeune public. Face aux parfums sucrés et aux techniques de marketing, ils sont une cible facile. À l’origine les puffs étaient vendues comme des alternatives au tabac. Les non-fumeurs se laissent eux aussi tenter par le vapotage.
Face à l’addiction au tabac, de nombreux consommateurs ont choisi de se tourner vers la cigarette électronique. Emmanuelle fume, chaque semaine elle achète des recharges pour sa cigarette électronique. Depuis deux ans elle s’est acheté cet appareil, c’est un moyen efficace pour elle de réduire sa consommation de tabac.
"Avant je fumais beaucoup la cigarette normale, passer à la cigarette électronique m’a permis de réduire ma quantité en nicotine. Au début c’était un peu difficile parce que ce n’est pas comme de la fumée normale, mais après on s’y fait", explique-t-elle.
Les cigarettes électroniques ont été conçues pour freiner, voire arrêter totalement sa consommation de cigarette classique. Cependant, depuis plusieurs mois on peut trouver des cigarettes jetables sur le marché réunionnais. Les puffs sont moins chères et présentent un design plus attrayant et n’attirent pas forcément le public qui souhaite arrêter de fumer. Cette dérive inquiète les professionnels.
"C’est vendu un peu n’importe comment et n’importe où. Certaines personnes les vendent même aux mineurs. Le problème est là, des gens vont commencer à fumer sans qu’ils ne le réalisent puisqu’ils vont fumer des goûts sympas. S’ils ne font pas attention, il peuvent avoir des puffs avec de la nicotine et cela leur met un pied à l’étrier au niveau de la cigarette", explique Baptiste Caoudal, Conseiller de vente à la "Cazavape".
Facilité d’obtention, phénomène de mode ou encore design aguicheur, autant de signes qui alarment les médecins. Ils souhaitent une réglementation plus stricte concernant les puffs. "Il y a toujours une recherche de nouveau consommateur. Les jeunes et miner vont y être particulièrement sensibles parce que les conduites addictives démarrent dans 80% des cas avant 18 ans. Ce n’est pas une surprise que ce marketing s’oriente vers des mineurs, de façon tout à fait hypocrite", indique le Docteur David Mété, Chef du service addictologie au CHU de Bellepierre.
À noter que les puffs sont un risque non négligeable pour l’environnent. Elles possèdent des batteries en lithium impossible à dépolluer sur notre île.