Le ministère marocain de l’Équipement a fait savoir qu’il recensera tous les puits abandonnés ou clandestins après le décès du petit Rayan, tombé au fond d’un puits…
"Pour que la tragédie de l’enfant Rayan ne se reproduise plus, le ministre de tutelle a donné des instructions strictes aux directeurs des Agences des bassins hydrauliques pour qu’ils réalisent un recensement complet des puits abandonnés", a indiqué Abdelaziz Zerouali, responsable au ministère de l’Équipement, à l’agence MAP, dans des propos rapportés par 20 Minutes. Il a martelé qu’en cas de non-respect des procédures, l’Agence compétente procédera à la "sécurisation des puits abandonnés aux frais du contrevenant, avec possibilité de poursuites judiciaires".
Rayan, 5 ans, est tombé accidentellement au fond d’un puits dans le nord du pays. Après cinq jours de suspens qui a tenu le monde entier en haleine, l’enfant a été extrait du trou le samedi 5 février. Malheureusement, il était déjà mort. Parallèlement, lors de ses obsèques, des médias ont relayés qu’un autre jeune est décédé dans les mêmes circonstances que le garçonnet.
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Le décès de Rayan a créé un grand débat concernant la prolifération des puits clandestins. Noureddine Moudiane, député de la majorité, a exhorté les autorités à en finir avec le "forage aléatoire de puits qui souvent n’est pas soumis aux procédures légales en vigueur".
Sachant que le forage de puits au Maroc est soumis à un permis, il n’y a pas "de données exactes" quant au nombre des puits clandestins et abandonnés, a déploré M. Zerouali. Selon lui, environ 1 000 procès-verbaux par an sont dressés pour des illégalités liées aux forages.
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