Durant trois années, Abou H. a été placé en détention provisoire, suspecté d’avoir commis le meurtre Julian Robert, au Guillaume, en juillet 2017. Le 3 février dernier, la cour d’assises a décidé de l’acquitter. Avec son avocat, Me Jean-Jacques Morel, ils témoignent au micro d’Antenne Réunion.
Le 3 février dernier, les jurés de la cour d’assises de La Réunion ont décidé selon leur "intime conviction" d’acquitter Abou H. et de condamner Jean Melchior, reconnu coupable du meurtre de Julian Robert, à 17 ans de réclusion criminelle.
Un soir de juillet 2017, au Guillaume Saint-Paul, pour un motif futile, la victime avait reçu trois coups de couteau.
Abou H. a toujours clamé son innocence, expliquant s’être retrouvé sur les lieux du drame mais se défendant d’avoir porté un coup à la victime.
Devant la caméra d’Antenne Réunion, il se livre aux côtés de son avocat, Me Jean-JacquesMorel.
Aujourd’hui libre, il explique avoir vécu "un enfer" durant ces trois années de détention. "J’étais au mauvais endroit, au mauvais moment", précise-t-il, en présentant ses excuses à la famille . "Je comprends que la famille me déteste."
Son conseil rappelle que les acquittements restent rares aux assises. Les débats souvent éprouvants pour les proches du défunt ont toujours le même objectif, celui de comprendre et de faire éclater la vérité.
"En défense, il ne faut pas avoir honte de faire exonérer quelqu’un de sa culpabilité, c’est à dire de l’acquitter", souligne Me Jean-Jacques Morel. Parce que c’est un devoir, qu’on a, y compris vis-à-vis de la victime".