Un Saint-Andréen a été condamné à 18 mois de prison, ce 7 juin. Vendredi dernier, il s’est opposé aux policiers en train de procéder à un contrôle sur une de ses connaissances du quartier.
À la barre du tribunal correctionnel, la carrure du prévenu impressionne. “Un gros bébé”, comme le qualifie l’avocate des policiers. Il parle calmement et vient “dire la vérité”. À l’entendre, il est victime de violences policières. Les forces de l’ordre l’auraient dans le collimateur car il a la réputation “d’être un gros cogneur dans les combats clandestins”.
Vendredi dernier, les policiers de la brigade anti-criminalité aperçoivent une personne au comportement suspect qui essaierait de dissimuler des choses. Ils procèdent à son contrôle. Seulement, le prévenu étranger au contrôle est présent. Il le considère "injuste" et appelle les jeunes du quartier à en découdre avec les forces de l’ordre. “Il va ameuter un quartier pour faire en sorte que les policiers soient en minorité. C’est grave”, avance pour le parquet Céline Hénoux qui requiert un an de prison ferme.
Les trois fonctionnaires de police devront faire usage de gaz lacrymogène pour repousser la vingtaine de jeunes. Quant au Saint-Andréen aux 12 condamnations, il parviendra à se saisir de la matraque télescopique d’un policier et le frappera avec. Le membre des forces de l’ordre, après un examen médical, aura une ITT de 10 jours.
L’avocat de la défense, Me Christophe Molière plaide la relaxe pour les faits de violence et de rébellion, estimant que seuls les policiers ont été interrogés et non les 20 jeunes présents ce vendredi. En définitive, le prévenu, sous escorte policière, a rejoint la prison de Domenjod pour une durée de 18 mois.