En Argentine, l’avortement est désormais officiellement légal avec la promulgation, le jeudi 14 janvier, par le président Alberto Fernandez de la loi approuvée le 30 décembre par le Parlement.
Son application entrera en vigueur 8 jours après la publication de la loi, ce vendredi 15 janvier au Journal officiel, rapporte la Presse française. L’Argentine, qui compte 45 millions d’habitants, devient le plus grand pays d’Amérique latine à autoriser l’avortement, sans conditions, jusqu’à 14 semaines de grossesse. Jusqu’ici, l’IVG n’était autorisée qu’en Uruguay, à Cuba, dans la république coopérative du Guyana, dans la ville de Mexico et l’État mexicain d’Oaxaca.
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"Nous avons aujourd’hui une société meilleure et plus égalitaire", a déclaré le président Alberto Fernandez lors de la signature du décret de promulgation de la loi. "C’est un grand pas vers l’égalité des droits, donnant aux femmes la possibilité de décider", a-t-il continué. Selon le chef d’état de centre-gauche, il s’agit de l’aboutissement d’une lutte pour "toutes celles qui se sont battues pendant tant d’années pour que l’avortement ne soit plus un crime qui force à entrer dans la clandestinité et à s’exposer aux risques que cela comporte".
Ce texte, qui concerne un sujet qui divise profondément l’opinion publique, a été voté le 30 décembre par les sénateurs argentins avec 38 voix pour, 29 contre et une abstention, 2 ans après qu’une première tentative ait échoué.
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