Les experts ne sont pas tous d’accord sur la "bulle sociale", le fait de limiter sa vie sociale, actuellement appliquée en Belgique. Qu’est-ce que c’est ? En quoi consiste-t-elle ? Les détails !
Certains scientifiques disent que réduire sa vie sociale permettait de lutter contre l’épidémie de Covid-19. Cette stratégie serait au cœur de la discussion en France. Au micro de Franceinfo, jeudi 10 septembre, le virologue Bruno Lina a assuré que les membres du Conseil scientifique travaillent sur ce sujet, baptisé la "bulle sociale".
Le concept de la "bulle sociale" est simple. Chaque famille doit choisir quelques personnes avec lesquelles elle aura un contact rapproché. En conséquence, toute autre interaction à l’extérieur de cette bulle est interdite. Il faut renoncer aux réunions de famille ou aux apéros à seulement quelques personnes.
Une étude belge a mis en avant cette solution afin de lutter contre le nouveau coronavirus. "Les bulles domestiques ont le potentiel de réduire le nombre d’admissions à l’hôpital pour des cas de Covid-19 de près de 90%", a-t-elle affirmé.
La Belgique a expérimenté la bulle sociale depuis le mois de mai. Les autorités ont décrété que chaque famille pouvait accueillir quatre personnes chez elle. La mesure a été élargie à 15 personnes en juillet. Mais en raison d’une flambée de cas de la Covid-19, la Première ministre, Sophie Wilmès, a décidé de réduire la bulle à cinq personnes, le 29 juillet dernier.
Cette limitation a été prolongée jusqu’au 30 septembre au moins. "Les mesures mises en place en août semblent être efficaces. La transmission a désormais commencé à diminuer. Mais le virus circule toujours. Aucune mesure ne pourra totalement le supprimer.", a expliqué la Première ministre.
Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a estimé que le gouvernement va devoir prendre une décision difficile sur ce sujet. Face à la hausse des cas de coronavirus en France, il a recommandé de réduire la période d’isolement afin d’encourager la population à la respecter, relate Franceinfo.
La "bulle sociale" constitue ainsi une autre piste. "Il n’y a pas de chiffre magique, mais il est clair que quand on a un groupe de 70 personnes, on a dix fois plus de chances de rencontrer quelqu’un qui est malade que si on a un groupe de sept", a expliqué Bruno Lina, membre du Conseil scientifique.
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